INTERVIEW (PRESQUE) MAGINAIRE DE MADAME LA MINISTRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE

 

INTERVIEW (PRESQUE) IMAGINAIRE

DE MADAME LA MINISTRE DE L'ÉDUCATION NATIONALE


 

 



 

 Bonjour, madame la ministre. Il paraît que vous avez trouvé un tableau noir en prenant votre charge, pour ne pas dire surcharge ?

 

En effet, il faut reconnaître que notre système éducatif est loin d'être classe. Sans refroidir les optimismes, je dirai même qu'il fait penser plutôt à glace.

 

 Qu'allez-vous donc faire pour y remédier ?

 

Vous savez, on dit qu'il n'y a pas de problèmes sans solutions. Moi, je dis qu'il y a des problèmes avec cent solutions. On a donc à notre disposition un trousseau de clés très fourni pour ouvrir plusieurs portes  en prenant plus de dix positions.

 

 Les activités culturelles sont le parent pauvre de l'Éducation nationale. Pourtant, on dit que la culture doit passer avant le pain, et même l'ami(e)…

 

C'est très juste. C'est pourquoi je vais me mettre au four et au moulin pour fabriquer un pain amélioré en cassant la croûte qui empêche l'essor de la culture.

 

 Le livre, outil principal de l'élève, arrive toujours en retard, en nombre insuffisant et est mal élaboré. Les parents en sont exaspérés. Qu'en dites-vous ?


 C'est vrai. Il faut savoir qu'un livre bien fait délivre ses bienfaits. Nous allons donc lui imprimer toute notre énergie pour que l'apprenant soit à la page. Mais, tout cela dans le calme et la sérénité. Car, si lire est utile, l'ire ne sert à rien.

 

 Tamazight, cette langue maternelle plusieurs fois millénaire, est en passe de devenir langue « maternulle ». Que préconisez-vous pour lui donner la place des martyrs ?


Vous savez, le mot « maternelle » commence par une sonorité qu'on peut traduire par « ma terre ». Et tout le monde sait que la terre n'est consistante qu'avec ses propres racines. De ce fait, on travaillera pour mettre fin, in challah, à cette incompréhensible « azoulophobie ».

 

 Selon ses professeurs, l'EPS (Éducation Physique et Sportive) n'a pas une plage horaire méritée dans notre système éducatif. Qu'en pensez-vous ?


 Une leçon s'appelle « cours » ; or, cours est aussi le verbe courir à l'impératif. Logiquement donc, l'EPS doit se hisser au niveau des autres disciplines, d'autant plus que dans son programme la discipline occupe une bonne place.

 

 Je vous laisse exprimer les derniers maux.

 

On ne va pas se voiler la face devant la pile des difficultés. Pour régler tous ces problèmes, il faut beaucoup d'exercices de la part de la communauté éducative, certes, mais aussi des parents et des pouvoirs publics. C'est à ce prix que nous construirons une école sans les colles. Le mot élève vient du mot élever. Alors à bas tout ce qui est bas.

 

 Merci, madame la ministre. Bon courage, et toute notre reconnaissance pour cet espoir comme promis, loin de l'espoir compromis.

Lem



14/09/2014
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