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LES GORGES DU CHABET DE KHERRATA VUES PAR...

                                                            

Voici un autre envoi de Mouloud Zekkar autour de l'émerveillement que suscite chez des étrangers une promenade dans les Gorges du Chabet El Akhra de Kherrata. Merci frère…

 


 



                                                  THE GORGE OF CHABET

… To describe these so that others shall see what I saw is impossible. Words are tame in the presence of such wonders of nature. Nor is it within the reach of the painter's art. Salvator Eosa might have taken his seat on some projecting crag and sketched a single view, but even he could convey no adequate impression of the mighty whole. I can only say that I have seen nothing grander in the Alps. Indeed, the nearest parallel to it is in our own country, in the Black Canon of the Gunnison, in the Rocky Mountains.


Les gorges du Chabet

Pour décrire celles-ci afin que d'autres voient ce que j'ai vu est impossible. Les mots sont impuissants, en présence de telles merveilles de la nature. Elles ne sont pas non plus à la portée de l'art du peintre. Salvator Rosa aurait pu prendre place sur un rocher saillant et esquissé une vue unique, mais même lui n'aurait point pu transmettre une impression adéquate de ce majestueux ensemble. Je peux seulement dire que je n'ai rien vu de plus grandiose dans les Alpes. En effet, le plus proche parallèle qui puisse être dressé est avec ce qui est dans notre propre pays, dans le Canyon noire du Gunnison, dans les Rocheuses.

(Contempler les paysages de Salvator Rosa)



 


 

Henry Martyn Field, THE BARBARY COAST DR. FIELD'S BOOKS OF TRAVEL, THE BARBARY COAST (1822-1907) WITH ILLUSTRATIONS NEW YORK CHARLES SCRIBNER'S SONS 1893 Copyright, 1893, by CHARLES SCRIBNER'S SONS Press of J. J. Little & Co. Aster Place, New York CHAPTER X

 


15/12/2011
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Gorges de Kherrata


Les gorges de Chabet El Akhra

inondées d'immondices

 

 

A la sortie de la ville de Kherrata en prenant l'ancienne route, on débouche sur les gorges ravinées de Chabet El Akhra, site pittoresque et hautement chargé d'histoire. Un canyon impressionnant faisant le lit agité du cours impétueux de l'oued Agrioune.

Dans les années 1970, l'endroit exerçait un attrait particulier sur les touristes et étrangers de passage. Une sympathique peuplade de singes magots et les sources d'eau fraîche et cristalline, jaillissant en cascade des parois rocheuses, ajoutent au lieu un charme particulier. C'est une espèce d'escale obligée pour tous les automobilistes qui empruntent ce chemin escarpé.

Chabet El Akhra, c'est aussi l'empreinte sanglante de la Légion étrangère gravée sur la roche grisâtre, le souvenir du docteur Hanouz et des martyrs du 8 Mai 1945. La route, jalonnée de minuscules tunnels et de petits ponts en maçonnerie, a également sa petite histoire. En 1852, lors de l'ouverture de ce passage étroit pour relier les villes de Sétif et de Béjaïa, les autorités coloniales y rencontrèrent une farouche résistance.

C'est seulement en 1865, au prix de plusieurs opérations de déportation des populations locales, que l'ouvrage fut réalisé. C'est dire qu'en plus de son exceptionnelle beauté naturelle, le site constitue un haut lieu de mémoire et d'histoire qu'on doit préserver et valoriser. Rien de tout cela. Complètement délaissé, le site s'est transformé au fil des ans en décharge publique sauvage.

En plus des déchets laissés sur place par les pique-niqueurs, les services d'hygiène de la commune de Kherrata avaient, durant un certain temps, utilisé ce coin comme dépotoir suite à la fermeture de la décharge communale par les riverains. Des tonnes d'ordures ménagères ont ainsi été déversées sur ce merveilleux site. Le cas des Gorges de Chabet El Akhra n'est pas unique, puisque d'autres «merveilles» de cette même région comme les cascades de Kefrida et les cours d'eau fort nombreux dans le «coin» ont également été souillés par les décharges sauvages et les rejets d'eaux usées.

In La tribune



22/03/2010
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