QUAND DES ROUTES DEROUTENT...
QUAND DES ROUTES DÉROUTENT
« Les voies de
communication de notre ville sont toutes défectueuses ! »
Avec une exaspération non dissimulée, automobilistes et motocyclistes, piétons
et cyclistes, femmes et hommes, grands et petits, tout le monde vous lâchera sèchement
cette phrase à la première rencontre. Et, sans décolérer, le visage rouge, très
coloré, chacun fulminera contre les pouvoirs publics en utilisant les mots
négligence, laisser-aller, carence, lacune, mépris, et autres noms d’oiseaux où
le verbe « voler » figure en bonne place.
A
propos de voler, on vous dira que ces responsables, occupés à prendre les
grands airs, n’ont pas le temps de s’occuper des aires, si bien que l’entretien
des chaussées c’est kif-kif avec désert !
Avec
un courroux amer, on vous affirmera que cette ville possède à travers ses
quartiers, dans les coins et recoins, un vaste échantillon de dégradations. De
fait, nids-de-poules, excavations, dépressions, ornières, enfonçures, égouts à
ciel ouvert, mares, flaques... font désormais partie du décor fort minable.
Avec
des accès d’irritation, on vous parlera des ralentisseurs et des passages
cloutés installés sans raison à certains endroits, alors que d’autres endroits
présentent cent raisons pour y être installés.
Mais
pourquoi ces chaussées sont-elles dégradées à ce point ? Qui est chargé de
leur réfection et de leur entretien ? C’est bien beau de lancer des
slogans comme « L’homme qu’il faut à
la place qu’il faut », mais encore faut-il que cet homme placé comme
il faut, se déplace où il faut pour voir les places et prendre les mesures
qu’il faut. Sinon, quand le remplace quand il faut...