IL Y A 64 ANS... LE 8 MAI 1945
Les « Événements » de Sétif,
Guelma, Kherrata, Melbou, Aokas…
ont été les précurseurs de la
guerre de libération, car
« l’indigène » avait compris que le colonialisme est toujours
l’ennemi
de son identité, de son histoire, de ses libertés.
Même plus d’un siècle après le début de la colonisation, le rejet de
l’autre restait puissant,
et chacun vivait dans l’attente du moment propice pour affronter
l’autre.
Mais l’affrontement donna à ce moment là la victoire au colonisateur.
Et la guerre n’a jamais été pacifique ou propre.
La colonisation est toujours une violence qui génère des violences,
lesquelles finissent par atteindre un point de non retour.
Alors « l’indigène »décide de retrouver son identité,
et sa dignité, au prix de sa vie un certain...
8 Mai 1945
MASSACRES
Flash-back… 08 mai
1945… Arrêt sur images.
Quarante-cinq mille morts.
L’horreur !
Dans une folie
meurtrière, les agents de « la
patrie des Droits de l’Homme » massacrèrent des milliers de vies
humaines. Des milliers d’Algériennes et d’Algériens qui réclamaient
pacifiquement leur liberté, leur indépendance. Une indépendance que la France
avait pourtant promis d’accorder à l’Algérie, à l’issue de la Seconde Guerre
Mondiale. Promesses vaines. Promesses hypocrites. En revanche, une répression
sanglante ! C’était là la réponse de la France coloniale aux
manifestations populaires organisées par le PPA (Parti
du Peuple Algérien).
Des banderoles où l’on
pouvait lire « Vive la démocratie »,
« Vive l’Algérie indépendante »
ou « A bas l’impérialisme » ;
des drapeaux verts et blancs flottant au vent ; Un hymne « Min Djibalina » entonné à tue-tête
par des milliers de voix…
Et soudain, des coups
de feu ! Le premier martyr tombe à Sétif. C’est le drame. Le début du
carnage… Du 8 au 16 mai 1945, en un peu plus d’une semaine, tout est mis en
œuvre pour perpétrer l’un des plus grands génocides que l’histoire ait connus.
La légion étrangère, les tirailleurs
sénégalais, les prisonniers italiens libérés pour la circonstance, l’aviation,
les divisions blindées, et même la marine, étaient tous de la partie. Une
partie funeste...
Les rescapés de Sétif, Guelma, Kherrata, Melbou, Aokas… se souviennent. Ils se souviennent
de ces hommes, de ces femmes, de ces enfants, de ces vieillards. Au total 45000.
Tous martyrs pour avoir réclamé un droit légitime.
Ce crime contre
l’Humanité restera à jamais gravé dans la mémoire collective,
Car un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir.
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