Conduire Bien et Bien se Conduire
Les feux de coassement
En
principe, tout conducteur sait qu’il faut, de nuit, à la distance nécessaire,
éteindre les feux de route et allumer les feux de croisement pour permettre au
véhicule venant en sens inverse de continuer sa marche aisément et sans danger.
Or,
qu’en est-il sur nos routes ? Dans la plupart des cas, les phares restent
allumés, aveuglant l’un et l’autre des automobilistes casse-cou ; les
jurons pleuvent alors des deux côtés ; l’accident est souvent évité de
justesse ; hélas, parfois c’est malheureusement le dérapage de l’un des
véhicules — ou des deux — avec tous les risques que cette imprudence peut
comporter.
Entre
nous, l’action d’allumer les feux de croisement demande-t-elle un effort considérable ?
Se résoudre le premier à diminuer la puissance de ses phares, signifie-t-il
soumission ou lâcheté ?
Auquel
cas, pour certains usagers de la route, croiser les feux c’est comme croiser le
fer ! Pour eux il vaut mieux l’épée que les paix.
Tout
cela est bien entendu absurde ; mais cette absurdité n’est pas toujours
bien entendue !
Pourquoi
ces chauffeurs s’obstinent-ils à garder leurs feux de croisement allumés en
rencontrant un autre véhicule ? Peut-être
que dans leur esprit le mot « El phare »
faisant songer au « Rat », ils
jugent que l’autre ne mérite aucune considération !