Entre responsable des missions et démission responsable
Entre responsable des missions
et démission responsable
Sous d’autres cieux, si un responsable faillissait, il prendrait illico la porte de la sortie en reconnaissant lui-même sa carence, et en présentant aussitôt sa démission pour laisser la place qu’il faut à l’homme ou à la femme qu’il faut.
Qu’en est-il chez nous ?
Chaque fois qu’une lacune est mise à nu, le responsable incriminé s'empresse toujours de trouver une raison à sa déficience. « Parce que ceci, parce que cela… » ne cesse-t-il de répéter pour se justifier.
À l’entendre ratiociner ainsi, il faudrait, non pas le blâmer pour manquement à son devoir, mais le féliciter pour avoir compris, après coup et après coûts, l’origine de la catastrophe.
Que dire donc de ces chefs qui, tels des éléphants, entrent dans un magasin de porcelaine en détruisant tout sur leur passage et en clamant à qui veut l’entendre qu’ils sont pour les citoyens des cas sûrs, alors qu’ils ne sont en vérité que des cas rances qui sont à l’origine de pas mal de cassures ?
Que dire de ces seigneurs et maîtres qui se comportent en saigneurs et qui considèrent que le citoyen est un centimètre ?
Que dire de ces responsables qui montrent du doigt les responsables d’une faute grave commise en exécutant pourtant leur ordre, puis leur contrordre entraînant leur désordre ?
Gouverner c’est prévoir, dit-on. Dans « prévoir », il y a « pré » et « voir », c'est-à-dire « voir de près »
Si tous les responsables, à tous les niveaux, voyaient de près de quoi il retourne dans leurs services, leurs intelligences s’exerceraient alors, non pas pour trouver la raison d’une insuffisance, mais pour évaluer l’insuffisance de la raison….
Lem