PLEURE Ô PAYS « BIEN NÉ MAIS » !
Comme dirait l’autre, « Si on avait voulu détruire ce pays, on ne s’y serait pas pris autrement ! ». En effet, depuis l’indépendance, tout a été dénaturé dans cette nation.
Les langues maternelles algériennes, daridja et tamazight, cohabitaient harmonieusement et conféraient à l’Algérie une spécificité reconnue mondialement et dont tous les habitants étaient fiers ; or, ils ont tout changé.
Le style vestimentaire féminin et masculin, élégant, ancestral et original, donnait à la population une empreinte naturellement maghrébine et africaine, unique au monde ; or, ils ont tout changé.
La culture, plusieurs fois millénaire, et ses corollaires que sont les coutumes, les traditions, les comportements, les mœurs, les principes, la morale constituaient l’essence même de l’âme des Autochtones de ce pays ; or, ils ont tout changé.
L’histoire antique et récente du pays, parsemée de noms de héros illustres qui ont défendu la patrie et construit le premier état de ce territoire, et dont l’évocation suscitait la fierté de leur descendance, léguait une certaine grandeur au peuple ; or, ils ont tout changé.
La personnalité algérienne, constituée de courage, de dignité, dont la notion de « nif » collée à son caractère trempé, devenue proverbiale, forçait l’admiration des autres ; or, ils ont tout changé.
Ainsi, les ridicules déshonorants ont fini par supplanter les vertus cardinales dans les quatre points cardinaux de ce beau pays. Quant à la femme, aux femmes…
Mais qui sont ces « ils » ?
Ce sont ces violeurs et ces ravaleurs de valeurs qui cherchent à voler sans elles.
Lem
SOURIEZ,
VOUS N’ÊTES PAS PHOTOGRAPHIÉS !
Il est gratuit, il est beau et il peut rapporter gros ; c’est le trait d’union entre lui et lui, elle et elle, lui et elle, elle et lui ; c’est l’échange de bonheur entre le père et le fils, la mère et la fille, les parents et les enfants ; c’est la clef universelle qui ouvre toutes les portes ; c’est un fruit sans pépins qui donne la banane et la pêche ; avec lui, l’être est toujours radieux.
Depuis peu, la science s’intéresse au sourire. En effet, des chercheurs américains ont découvert que le sourire avait des effets bénéfiques sur la santé. Le sourire déclencherait des modifications biochimiques dans le cerveau qui libérerait le stress, l’inquiétude et les tensions que l’on peut accumuler tout au long de la journée. Il permettrait donc d'augmenter notre bien-être, mais aussi celui des autres.
Les vertus du sourire sont innombrables. Entre autres, il met de bonne humeur, embellit et rend attirant, conserve la jeunesse, aide à rester positif, fait passer un message difficile, développe la convivialité, élimine les énergies négatives, relève notre estime de soi.
En souriant, nous utilisons 17 muscles qui permettent de libérer des substances dans le corps qui vont le détendre et lui apporter un sentiment de bien-être. Lorsque le corps se sent bien, il fonctionne mieux et lutte mieux contre les virus et autres maladies ; nous pouvons dire que sourire est le meilleur médicament qui soit.
Au cas où vous oublieriez de sourire, n’en faites pas un fromage, et dites « cheese »…
Lem
On me dit souvent que je ne fais pas mon âge ; c’est vrai, mais n’empêche que je suis réellement âgé de « quatre-vingts sans dix ans ». Eh oui, septuagénaire ! Et alors ?
Eh bien, le septuagénaire qui vous parle fait trois fois par semaine un footing de dix kilomètres, et participe à tous les marathons possibles ; mais soyons modestes, disons semi-marathons qui sont même parfois « semi-remorque » quand la fin du parcours met sur les genoux.
On a coutume de dire « Ah, si jeunesse savait et si vieillesse pouvait ! ». Aujourd’hui, les vieux sont ingambes et paraissent jeunes, alors que les jeunes désœuvrés paraissent vieux. Normalement, les vieux pensent au tombeau et les jeunes au temps beau ; malheureusement, on constate l’inverse. Le phénomène morbide du suicide fait affreusement partie du quotidien chez les moins âgés.
Un peuple sans culture est voué à la décrépitude. Là, je ne parle pas de culture physique même si c’est important pour le cœur, ni de culture maraîchère même si c’est vital pour le corps, je veux parler de cet enrichissement de l'esprit par des exercices intellectuels, de cette application que l’on met à perfectionner les sciences, les arts, à développer les facultés humaines.
La culture peut éradiquer pas mal de fléaux sociaux qui accablent une population. Ibn Khaldoun disait : « pour construire le futur, il faut comprendre le présent ; et pour comprendre le présent, il faut connaître le passé ».
Autrement dit, pour ne pas s’égarer, il faut courir derrière le vieil art…
Lem
Le Dico de Lem
A
ABRACADABRANT
Incroyable mi-vrai
AGNEAU
Bééébééé de la brebis
AMBITION
Désir de faire savoir son savoir-faire
AQUARIUM
Solide fragile
ARGENT
Métal précieux blanc très salissant
ATHEE
Personne croyant à l’incroyance
AULX
Pluriel très singulier
AVOCAT
Membre du Barreau qui vit par et pour les barreaux
B
BABA
Papa gâteau
BATTERIE
Grosse pile autour de laquelle on construit une voiture
BEAUTÉ
Une peau belle susceptible de ramasser de l’or dur
BEGAYER
Pa-parler a-avec di-diffi-difficulté
BELLE-MERE
Femme qui aime sa belle fille plus que sa belle-fille
BIGAME
Masculin qui s’accorde avec le féminin pluriel
BISTOURI
Instrument d’opération pour aller vers le calcul
BLOUSE
Vêtement à salir pour travailler proprement
BOXE
Sport où l’on peut voir beaucoup de beaux coups
C
CAFE
Breuvage au coût amer
CERCLE
Carré sans angle
CHAMPION
Être qui possède un tempérament de vingt cœurs
CHAMPION DECHU
L’ex ploie
CINEMA
Endroit sale, obscur
COLERE
Inflammation dont l’irritation peut entraîner une maladie appelée rage
CONDAMNE
Imbécile voué aux peines de l’enfer
CONSOMMATEUR
Client très marqué par les coûts de dettes
CORRUPTION
Moyen d’obtenir le superflu grâce au super flou
COQUETTE
Charmante et jolie belle femme toujours ravissante
D
DANCING
Un bal qui fait des beaux au pluriel
DEBITEUR
Personne qui ne sait plus où donner de la dette
DEPUTE
Élu pour lequel on a voté parce qu’il n’a pas fauté
DESERT
Mer sans eau
DIABLOTIN
Mâle et fils de Satan
DIVORCE
Interruption légale d’un mariage si vil
DROGUEE
Candidate au suicide comme dans un film stupéfiant où l’héroïne meurt d’une mort fine
E
EAU
Agent liquide
EAU DE VIE
Boisson qui rend ivre mort
ECHO
Retour à l’envoyeur du timbre par voie aérienne
EFFORT
Peine capitale
ELECTEUR
Personne qui entre dans l’isoloir pour sortir de l’isolement
ENFANT
Adulte qui n’est pas encore adolescent
ERUDIT
Personne qui sait qu’elle ne sait rien
ETENDARD
Drap beau
F
FACTEUR
Homme de lettres et de communication dont l’adresse lui vaut un nombreux courrier
FARCE
Blague qui fait un grand tabac
FEMME
Être qui trouve sa force dans sa faiblesse
FISC
Détecteur de mensonges
FOOTBALL
Sport qui se pratique avec des bas longs
FORT
Être qui n’Hercule devant rien
G
GENDRE
Malheureux qui a épousé la fille et l’amer
GÉNERIQUE
Chef de bande
GOMME
Matière qui s’efface en effaçant
GOUFFRE
Trou noir troublant
GROTTE
Endroit où l’on antre sans frapper
GUERRE :
L’alarme qui déclenche la larme
H
HARDI
Un brave courageux et intrépide dont l’audace relève de la témérité
HAREM
Cour où se réunissent les femmes d’un même homme.
Ce mot arabe se lit de droite à gauche
HOMME
Être malheureux parce qu’il croit être un mâle heureux.
HORLOGE
Appareil indiquant les heures et les minutes en quelques secondes
HULULEMENT
Cri chouette
I
IDEAL
Un parfait toujours imparfait
ILLUSIONNISTE
Personne qui force les autres à regarder sans voir
IMBROGLIO
Cent sens sans sens
INCOMPETENCE
Désorganisation des organisations
INTELLIGENT
Mâle adroit
J
JARDINIER
Homme de culture qui n’est pas une grosse légume
JOBARD
Crédule naïf très niais facile à rouler
JUMEAUX
Frères qui se ressemblent comme deux sœurs
J.T.
Journaliste télévisé
K
KIDNAPPING
Action des ravisseurs ravissant avec ravissement une ravissante pas du tout ravie
KIF-KIF
La même chose de la chose même
KIMONO
Vêtement pour un hobby qui se porte avec une obi
KLEPTOMANE
Personne qui aime voler dans les aires
L
LÂCHE
Soldat si vil
LANÇON
Plix que l’on exige poul délivler une pelsonne captive
LAPALISSADE
Vérité vraie dont l’évidence est sans aucun doute certaine
LIT
Couche servant à se réveiller
LOYAUTE
Qualité d’un caractère haut, net
LUNE
Planète éclairée la nuit par la pleine terre
M
MAGOUILLES
Les coups durs des coulisses
MAIRE
Magistrat qui connaît l’APC du métier
MARIAGE
Union qui fait la farce
MASOCHISTE
Personne qui souffre quand elle ne souffre pas
MEDECIN
Spécialiste dont le travail consiste à trouver les mets préférés du patient pour les lui interdire
MEMOIRE
Faculté qui permet de jeter l’oubli aux oubliettes
MERE
Être qu’on aime énormaman
MIROIR
Endroit secret où l’on peut réfléchir
N
NAISSANCE
Début d’un compte à rebours
NEANT
Endroit plein de vide
NOUVEAU-NE
Un couple de mots annonçant les maux d’un couple
O
OCULISTE
Amateur de lentilles qui gagne sa vie en travaillant à l’œil
ON
Personnel de service
OR
Etalon pouvant valoir plusieurs chevaux
P
PÂTES
Nourriture riche qui n’est pas chair
PAYSAN
Homme qui ne connaît pas le chômage grâce au chaumage
PELOUSE
Lieu fermé qui est tout vert
PEUPLIER
Arbre bien droit qui n’a jamais été un peu plié
PEUR
Mélange de chaud et d’effroi
PIE
Voleuse qui vole
POMPIER
Soldat sapeur et sans reproches
PROFITEUR
Homme qui vit aux dépens de celui qu’il égoutte
PUBLICITE
Moyen de faire marcher en roulant
Q
QUALITE
Attribut du sujet
QUAND
Date d’une période donnée où le moment arrive lorsque la minute annonce l’instant
QUIETUDE
Paix pour qui est quiet et pour qui est coi
QUINQUENNAL
Adjectif désignant un plan prévu pour cinq ans qui dure en général dix ans
QUITTANCE
Écrit prouvant que le débiteur a acquitté sa dette à sa date
R
RAMADHAN
Le début de la faim où l’on attend la fin du début
RAVAGEURS
Des gars qui font dégâts
RECULER
Avancer en arrière
S
SALAIRE
Traitement de choc pour atténuer la douleur de la faim du mois
SAVOIR-VIVRE
Convenances pour les uns et les hôtes
SŒUR
Frère de sexe faible
SERPENT
Animal dont la piqûre entraîne une mort sûre
T
TRAVAIL
Effort nuisible à cause du sale air qu’il produit
TERRE
Un grand des astres de l’univers
TRANSPIRATION
Sortie de sueur par les pores. Exemple : suer comme un porc
U
ULEMA
Érudit qui est au coran de tout
UNANIMITE
Oui clos
USINE
Assemblage de briques pour amasser des briques
USURE
Service qui sert vice et qui serre vis
V
VICTOIRE
Situation où défaite des uns occasionne des fêtes des autres
VIGNE
Plant qui se distingue par ses feuilles et cépage
VOITURE
Moyen de transport à chevaux
VOIE
Chemin de fer, rail
VÉRITÉ
Vérité : âme blanche susceptible de blesser
W
WAGON
Voiture qui n’est pas automobile
W.-C.
Cacabinet de toilettes
WESTERN
Triste époque des Indiens d’Amérique appelée Ouest terne
X
X
Inconnue dont on se plaint à cause de la multiplication de ses opérations
XENOPHILE
Personne qui aime les étranges hères
XERES
Vin blanc pouvant rendre gris et même noir
Y
YACHT
Navire de plaisance où l’on se paye du bon thon
YAOURT
Lait caillé indispensable pour l’écolier
YOGI
Indou devenu un dur
YOUYOU
Cri qui monte dans les airs grâce à des battements d’elles
Z
ZEZAIEMENT
Défaut d’une personne dont la prononciation n’est pas zuste
ZINC
Petit bar qui n’est pas un bar beau
ZORRO
Héros masqué qui démasque
Lem
ÊTRE OU PARAÎTRE, LASSE EST LA QUESTION
(Conseils d’un père à son fils)
Ne mens pas, mon fils, c'est mal.
Mais, papa, tout le monde ment aujourd'hui. Je le vois même dans… mon songe.
Ne vole pas, mon fils, ce n'est pas bien.
Mais, papa, comment faire donc pour atteindre les hautes sphères sans voler ?
Il faut aimer ton prochain, mon fils, et l'assister en toute circonstance.
Mais, papa, sais-tu qu'il y a trop de prochains et tellement de circonstances ? Tu dis toi-même qu'on ne sait plus où donner de la… dette !
Il faut bien travailler à l'école, il y va de ton avenir, mon fils.
Mais, papa, à l'école il n'y a que les colles. Quant au reste, il n'y a que les restes. On y va pour apprendre l'écrit, et on ne récolte que les cris.
Il faut respecter les biens publics et l'environnement, mon fils, c'est le devoir de tout citoyen qui se respecte.
Mais, papa, les devoirs j'en fais tous les jours et tous les soirs. Pour le reste, ce n'est pas ma faute si la ville est devenue la vile, si les bonnes habitudes ne persévèrent pas, et si la campagne perd ses verts !
Il ne faut jamais faire de faux témoignages, mon fils, c'est un péché.
Mais papa, aujourd'hui il y a tellement de faux témoignages qu'il faut, à mon avis, faire un faux témoignage contre le faux témoignage pour avoir conscience qu'on a fait un bon témoignage.
Il ne faut jamais s'abandonner à la colère, mon fils, c'est une mauvaise conseillère.
Mais papa, comment faire dans un milieu où le centre de gravité est justement la colère ? Si bien que les gens qui se croisent se lancent en guise de politesse : « Alors, comment « t'emportes-tu » aujourd'hui ? »
Il faut être propre et honnête, mon fils, et éviter de nager dans l'eau trouble.
Je sais, papa, qu'il faut s'éloigner de l'eau sale et de… l'opprobre, mais comment faire quand autour de soi il n'y a que de la propreté sale répandue par les Huns et les hôtes ?
Mon fils, suis mes conseils qui sont les conseils de tes ancêtres qui les détenaient de leurs pères. Suis mes conseils, mon fils, et tu vivras heureux sur ce sol qui est tien et celui des tiens. Si tu le peux, sois bon et juste, sinon sois juste bon.
Oui, papa, je te suis et suivrai tes conseils. Tu veux dire que pour exister, il faut être ? Et que moi, j'existe parce je ne suis pas ce qu'il ne faut pas suivre. Et suivre ce qu'il ne faut pas n'est pas le but de celui que je suis. Et celui que je suis, suis celui que je veux être, c'est-à-dire toi, papa, toi que je suis et que je suivrai tant que je suis.
Lem
Algérie, mon amour !
Coup de gueule à la suite de la suite sans suite…
Qui aime l’Algérie ?
Sont-ce ces concepteurs de réformes en tous genres qui élaborent des plans d’action où l’action reste toujours en plan ?
Qui aime l’Algérie ?
Sont-ce ces champions de l’économie de marché qui font marcher l’économie en engendrant des « ben et fils » ?
Qui aime l’Algérie ?
Sont-ce ces malhonnêtes de tous bords qui utilisent la prière pour se donner une apparence de mâles honnêtes ?
Qui aime l’Algérie ?
Est-ce cet élu qui pense d’abord à « louis » avant de penser aux autres ?
Qui aime l’Algérie ?
Sont-ce ces messieurs de la censure qui sont sûrs des ravages qu’entraînent leurs coupures, et qui apprécient les navets mais pas les fruits ?
Qui aime l’Algérie ?
Est-ce cet historien dont les écrits vains plongent l’Histoire dans les histoires ?
Qui aime l’Algérie ?
Sont-ce ces réformateurs du système éducatif qui ne veut pas dire son nom et qui affirme toujours son non ?
Qui aime l’Algérie ?
Est-ce cet agriculteur qui préfère la pêche à la bêche ?
Qui aime l’Algérie ?
Sont-ce les pays étrangers amis pour lesquels le mot ami est parfaitement étranger ?
Qui aime l’Algérie ?
Est-ce ce trabendiste qui grève l’économie du pays en valorisant les produits étrangers au détriment des produits nationaux, et qui gagne « impôts » beaucoup ?
Qui aime l’Algérie ?
Sont-ce ce père et cette mère dont le devoir est d’élever convenablement leur progéniture, et qui ont fait de ces petits êtres des êtres petits ?
Qui aime l’Algérie ?
Est-ce cet enseignant qui ne fait aucun effort de réflexion notable pour améliorer son enseignement, et qui se contente de regarder sa fiche en se disant que le reste ne le regarde pas et qu’il s’en fiche ?
Qui aime l’Algérie ?
Est-ce ce responsable local qui n’est jamais à l’écoute de ses administrés, et qui vit aux dépens de ceux qu’il égoutte ?
Qui aime l’Algérie ?
Est-ce ce médecin qui est absent à son poste parce qu’il s’occupe des cachets de l’administration au lieu d’administrer des cachets ?
Qui aime l’Algérie ?
Est-ce ce préposé au guichet qui aime sévir au lieu de servir, et qui donne de la voix au lieu de montrer la voie ?
Qui aime l’Algérie ?
Sont-ce ces fellahs dont le travail terre à terre de la terre a fait d’eux des « végète-tôt » ?
Qui aime l’Algérie ?
Sont-ce ces jeunes formés à l’étranger par les revenus de l’État, et qui ne sont pas revenus préférant passer d’un état de fait à un état de fée ?
Qui aime l’Algérie ?
Sont-ce ces responsables nantis qui pensent à l’achat du pouvoir au détriment du pouvoir d’achat ?
Oui, qui aime l’Algérie ?
Qui aimera donc cette Algérie pour l’entourer d’amour, de soins, de civisme, de moralité, de culture, de volonté, de...
Qui aimera donc cette Algérie où, au lieu de s’aider tout le monde cède, au lieu de voter tout le monde faute, au lieu de chaumer tout le monde chôme, au lieu de penser « apprendre » tout le monde pense à prendre, au lieu d’employer le temps tout le monde emploie le ton, au lieu de penser au lieu tout le monde pense à mille lieux...
Oui, qui aime l’Algérie ? Algérie, mon amour, Algérie millénaire, Algérie chérie.
Algérie mon amour, beau paysage, quand deviendras-tu un beau pays sage, ô pays magique victime de la magie et des sorts nets…
Ô Pays bien né mais…
Lem
Entre savoir-vivre
et vivre sans savoir…
De mon temps (qui était beau même quand il pleuvait), les relations humaines n’étaient pas un vain mot. La politesse était de mise ; exprimée en berbère, en arabe ou en français, elle rendait la vie belle. La courtoisie se manifestait dans tous les comportements, dans toutes les attitudes, dans toutes les conversations…
Le maître-mot était : respect. Cette notion nous était inculquée par nos parents depuis notre plus tendre enfance. Respect de la famille, des personnes âgées, de l’environnement, de la nourriture, de la parole donnée, des voisins, et tutti quanti.
De plus, père, mère et fratrie éveillait en nous le sentiment de partage. A ce propos, je me souviens que ma mère me chargeait souvent de distribuer aux foyers environnants des assiettes d’un mets délicieux qu’elle venait de préparer ; de même, nos voisins nous offraient à leur tour des préparations culinaires savoureuses et autres pâtisseries. Si bien que dans tous les esprits, les familles d’un quartier ne constituaient en fait qu’une seule et même famille.
Ces considérations morales se traduisaient par les formules de politesse adressées par le plus jeune au plus âgé, mais aussi par l’adulte au petit. Au sein de cette ambiance conviviale, on avait l’impression que rien ne pouvait nous arriver, que la protection des biens et des personnes était garantie, qu’il pleuvait toujours du soleil…
Qu’en est-il aujourd’hui ? Avez-vous remarqué que les formules de politesse chères à l’Algérien de jadis continuent à s’effriter ? Si bien que lorsque vous dites « Bonjour » à un passant, il vous regarde étonné sans répondre, ou bien il vous demande de répéter votre parole ayant oublié jusqu’au sens de cette civilité élémentaire.
« Merci, de rien, au revoir, bon appétit, pardon, s’il vous plaît... » et bien d’autres termes courtois représentent les éléments des règles qui régissent le comportement, le langage d’une société civilisée.
Le respect de l’autre, le respect de l’hôte, voilà ce qui caractérisait l’Algérien du passé aujourd’hui dépassé ; il a même perdu de vue l’une et l’autre de ces qualités.
Pour illustrer ce qui précède, voici une anecdote vécue par mon ami Rachid : de retour de son footing matinal, ce coureur passa devant trois personnes qui attendaient le bus et leur adressa un chaleureux bonjour. Aucune réponse. Tout en continuant à trotter, il se retourna et hurla son bonjour pensant que les autres n’avaient pas entendu la première salutation. Aucune réponse. Alors, mon ami Rachid revient sur ses pas, et lorsqu’il arriva au niveau des quidams, il fit mine de chercher quelque chose par terre. Là, une voix lui demanda ce qu’il cherchait. Réponse de mon ami Rachid : « Je viens de faire tomber un bonjour… Ah ! Ça y est, je l’ai trouvé ! ». Mon ami Rachid fait le geste de ramasser un objet invisible, le met dans sa poche avant de poursuivre sa course laissant derrière lui un trio interloqué…
LA MORT À PETIT FEU...
Êtes-vous un fumeur ? Si oui, ceci doit vous intéresser. Si non, ceci doit quand même vous intéresser. .. pour que vous ne vous intéressiez jamais au tabac.
Vous vous demandez sûrement ce qu’il y a de si intéressant à savoir ? Eh bien, suivez du regard les volutes de fumée, lisez l’écrit, écoutez, les cris, plutôt qu’une fois « gare ! » ils vous disent… six gare !
Une cigarette allumée dégage environ 4000 composés (oui, 4000 !) parmi lesquels on peut distinguer l’oxyde de carbone, la nicotine et le goudron. Il est prouvé que c’est la nicotine qui est la première responsable (après vous !) de la pression sanguine, de l’élévation du rythme cardiaque, de la consommation d’oxygène…
Après cette secousse, préparez-vous maintenant à subir un véritable tremblement de terre. La consommation de cigarettes, surtout sans filtre, favorise le taux de mortalité par cancer du poumon, du larynx, de l’œsophage, de la vessie, du rein, du pancréas (sans compter que l’appétit disparaît… petit à petit).
Les fumeurs de cigarettes ont environ 70% de risques (ou de chance pour les candidats au suicide) de mourir de maladies que les non-fumeurs ! Ce n’est pas le fait de fumer qui est en cause, mais celui d’inhaler la fumée. Plus de 90% des cancers du poumon, et près de 40% des bronchites chroniques sont dus à l’inhalation de la fumée des cigarettes (il n’y a donc pas de fumée sans… fou !).
De grandes enquêtes, menées sur un grand nombre de personnes, révèlent que les fumeurs de cigarettes vivent moins longtemps que les non-fumeurs (le mektoub n’a rien à voir avec ces statistiques).
En conséquence, au lieu de fuir la réalité, il serait plus profitable pour votre santé et votre longévité de chercher à savoir comment arrêter de fumer. Plusieurs moyens s’offrent à vous. En voici trois :
- L’acupuncture (le traitement n’est pas compliqué du tout même si cette médecine est d’origine chinoise).
- Le chewing-gum à la nicotine (prendre un chewing-gum à la place de la cigarette sans céder à la tentation de faire l’inverse).
- Le meilleur moyen reste la volonté ferme, tenace, inflexible de rejeter, une fois pour toutes et tout en une fois, l’envie de fumer.
Oui, à force de motivation et de persévérance, on arrive à déplacer des montagnes (de cigarettes).
Fumeurs, ne fumez-pas ! Ne fumez plus ! Ou tout au moins, ne fumez pas plus ! Et n’enfumez pas les autres SVP ! Merci.
Croyez-en mon expérience personnelle : en y mettant tout le paquet, vous réussirez à vous démettre du paquet (cigarettes) tout en économisant un paquet (d’argent).
Alors, attention aux blondes, et méfiez-vous des brunes !
Enfin, voici une autre preuve indiquant que la cigarette tue bel et bien : n’est-ce pas cette dernière que l’on offre au condamné à mort avant de lui donner du (feu !) ?
EN AVANT ... DOUTE !
Le Paradoxe est une chose qui heurte le bon sens. C’est un contresens, une absurdité. Et, paradoxalement, cette singularité est devenue pour nous une chose normale à force de la trouver et de la vivre partout, dans tous les secteurs et à tous les niveaux. Qu’en en juge par les choses suivantes et leurs contraires :
- On parle de progrès et de réalisations ultramodernes dans les postes et télécommunications alors qu’une lettre met encore aujourd’hui dix jours pour couvrir une distance de 50 km ; une tortue, elle, mettrait huit jours pour parcourir le même trajet.
- On inonde le marché d’articles inutiles importés alors que les produits de première nécessité importent peu... Autrement dit, on baigne dans le superflu et on nage dans le « superflou ».
- On avance des statistiques généreuses pour convaincre que notre système éducatif est une réussite totale. Or, le niveau de l’écolier continue de baisser à cause de l’école liée.
- On déclame avec un orgueil démesuré que notre pays aux mille et une facettes, avec ses 1600 km de côtes, son Sahara, ses montagnes, ses forêts, son soleil... est une aubaine en matière de tourisme. Or, la vue de ces paysages abandonnés réveille en nous une douleur qu’on peut appeler crise de « la peine des sites ».
- On explique que pour sortir du sous-développement, il faut que l’objectivité, la transparence et la compétence l’emportent sur la subjectivité, la fausseté et l’incapacité, c’est-à-dire qu’il faut mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Or, lorsqu’on se rend à la place, on ne trouve pas l’homme ; et lorsqu’on trouve l’homme, on s’aperçoit qu’il n’est pas à sa place.
- On assure que les problèmes concernant le travail et l’agriculture qui sont les premières richesses d’un pays sont une préoccupation de tous les instants des instances. Or, le chômage est partout, et partout il n’y a pas de chaumage.
- On prétend que la prise en charge des malades et la lutte contre les maladies sont une priorité permanente. Or, la typhoïde, le choléra, la tuberculose etc. - maladies moyenâgeuses – complètement éradiquées dans le monde, ont trouvé chez nous un terrain favorable pour réapparaître et faire des ravages. Ainsi, ces troubles pathologiques sont devenues ici des maladies « pas trop logiques ».
- On annonce que l’avalanche des augmentations des prix n’aura qu’une incidence toute relative sur le pouvoir d’achat des citoyens, et que les travailleurs verront bientôt leurs situations financières améliorées. Or, ces derniers – bien derniers – asphyxiés par le col très serré de leur « chemise budgétaire » constatent, au contraire, que leur salaire diminue et que le sale air augmente.
- On s’enorgueillit d’avoir réussi un taux d’électrification dépassant les prévisions, que le village le plus reculé reçoit le précieux jus qui est synonyme de bien-être, de progrès. Or, les pannes d’électricité sont devenues presque rituelles, les désagréments qui en résultent sont devenus un phénomène… courant qui fait péter les plombs de l’usager. Et chaque fois que celui-ci disjoncte, il est pris dans une sarabande de va-et-vient sans trouver le fil conducteur qui arrêtera son… long circuit.
- On déclare que tous les moyens humains et matériels sont mis en œuvre pour permettre au sport de prendre son envol, et de donner à la jeunesse l’occasion d’extérioriser ses prédispositions et d’étaler ses performances. Or, les règles du « je » n’ont pas changé, la réalité n’a pas encore dépassé la… friction.
- On affirme que la culture, ensembles des connaissances qui permettent de développer le sens critique, le goût, le jugement, est une source qu’il faut soutenir et promouvoir pour garantir les développements intellectuel et économique. Or, dans les salles sales sombres, on fait du ciné mat ; dans les théâtres en pièces, on joue des comédies à sans acte ; dans les librairies et dans les bibliothèques vides, à la place de la lecture on est pris par un besoin de l’ire.
Le champ des contradictions est vaste, à vous de compléter la liste. Mais que faut-il faire pour changer tout cela ? A notre avis, il faudrait que la bonne voie l’emporte sur la mauvaise voix, l’écrit sur les cris, la connaissance sur les « connaissances », la conduite toujours à droite sur la conduite à gauche même adroite.