DÉCÈS DE HADJ ZEKKAR SI AHMED
LE PÈRE, LE FRÈRE, LE COMPAGNON
Aujourd’hui, 22 août 2016, un grand homme nous a quittés à l’âge de 92 ans. Des décennies de sa vie consacrées à l’autre et aux autres ; des décennies de sa vie employées au service de ses concitoyens et de son entourage proche ; des décennies de sa vie appliquées à répandre autour de lui la bonne parole, la bonne éducation, la bonne humeur…
Qui ne connaît pas Hadj si Ahmed Zekkar à Kherrata où il s’est établi depuis des lustres, et à M’Sila sa ville natale ? Qui ne connaît pas cet homme jovial, pur et vertueux que tout le monde respecte pour sa modestie, surtout la jeunesse pour laquelle il s’est livré corps et âme ? Qui ne connaît pas ce personnage haut en couleur et cette personnalité dont la compagnie est très appréciée par tous les habitants des deux cités ?
À Kherrata, c’est tout naturellement qu’il a été élu président du club sportif local : la J.S.K. (Jeunesse Sportive de Kherrata). Président hors du commun, il a donné ses lettres de noblesse à cette équipe de football qui était sur le point de péricliter. Si Ahmed, comme on l’appelait respectueusement, fut un dirigeant sportif passionné et infatigable. Il a su transmettre à tout son staff ces deux qualités qui ont valu à la JSK, née en 1946, d’occuper les premières loges de la ligue régionale.
Président, certes, mais pas seulement ; car si Ahmed avait un sens de l’humour savoureux, très prisé par la population, si bien que ces anecdotes et ses faits désopilants se racontent encore et resteront assurément dans les annales des bons mots.
Adieu si Ahmed, ton doux sourire et ton rire tonitruant, ton visage et ton aura, ton enjouement et ton abnégation resteront à jamais gravés dans nos cœurs et nos souvenirs.
À Dieu nous appartenons, à Dieu nous retournons.
Lem
KHERRATA
Évocation : El hadj si Abdelhamid HAMADOUCHE
QUAND LE PASSÉ DEMEURE TRÈS PRÉSENT…
Tout le monde le connaissait et le respectait dans cette ville pittoresque de Kherrata ; tout le monde connaissait cette silhouette discrète et silencieuse qui empruntait les mêmes chemins pour se rendre à la mosquée afin d'y accomplir les cinq prières quotidiennes ; tout le monde qui le croisait appréciait son sourire affable et sa douce voix apaisante… Tout le monde à Kherrata regrette la disparition prématurée de cet être exemplaire à l'allure débonnaire et au comportement vertueux.
Toujours prêt à rendre service, il était assidûment à l'écoute de ses concitoyens. Il parlait peu, mais ne refusait jamais à prêter une oreille attentive à qui voulait se confier à lui. Et là, indéfectiblement, le solliciteur partait avec le soutien qu'il était venu chercher.
Comme le « Semeur » de Victor Hugo, ce gentilhomme, avec un geste auguste, semait autour de lui bienfaits et fraternité, actions que seuls les Saints en sont coutumiers.
El hadj si Abdelhamid HAMADOUCHE est parti voilà un peu plus de deux années ; si par quelque miracle ceux qui l'ont côtoyé venaient à le rencontrer dans les rues de la ville de Kherrata, personne n'en serait étonné tant il est resté présent dans leurs cœurs et leurs souvenirs.
Oui, Hadj, tu es là-bas certes, mais tu es aussi ici.
Comment t'oublier, toi qui n'oubliais personne ? Comment ne pas penser à toi, toi qui pensais à tout le monde ? Elle a beau être invisible, ta silhouette discrète et silencieuse ne passe pas inaperçue aux yeux de ceux qui t'aiment...
Lem
KHERRATA
DECES DE KHALED KHODIR
UN HOMME SIMPLE EST PARTI AU PARADIS
Les camarades de classe de l’école communale de Kherrata (année scolaire 1957/58) viennent de perdre l’un des leurs en la personne de Khaled Khodir, décédé le 13 janvier 2014 à l’âge de 69 ans. En peu de temps, en quelques mois, une insidieuse maladie a eu raison de sa résistance.
Khodir était un être réservé et sans histoire. Il n’a jamais fait de mal à personne. Il manifestait toujours du respect à quiconque, et quiconque le lui rendait bien.
Le premier trait de caractère de Khodir est son penchant pour une franche rigolade. Khodir aimait rire quand l’occasion s’en présentait. Dans les rencontres familiales ou amicales, il répondait à mes calembours avec un brusque accès de gaieté ; puis, il me relançait en m’invitant à commenter tel ou tel événement dans l’attente d’un jeu de mot qui déclencherait son enthousiasme…
Khodir habitait « Khacha », propriété des ancêtres sise à quelques quatre kilomètres du chef-lieu communal. Pour suivre ses études à l’école de garçons de Kherrata, il devait parcourir à pieds cette distance aller et retour tous les jours, qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige… Cette volonté et cette persévérance tenace lui ont permis d’acquérir une instruction qui lui vaudra d’exercer après l’indépendance la fonction de greffier de tribunal d’instance à Kherrata.
Là, toujours disponible et avenant, il rendait service à tous les citoyens sans distinction sociale ; si bien que tout un chacun n’hésitait pas à s’adresser à lui pour obtenir un éclaircissement procédural ou un conseil facilitant les démarches judiciaires.
Khodir est parti comme il a vécu : discrètement, sans bruit. Il aurait été assurément étonné de voir tant de monde venu à son enterrement. Il se serait même excusé d’avoir dérangé cette foule qui s’est déplacée pour lui rendre un dernier hommage.
Sans nul doute, Khodir doit occuper une place privilégiée auprès du Seigneur.
Adieu Khodir… Adieu cousin… Adieu camarade… Adieu frère…
Lem
KHERRATA : HOMMAGE AU MAÎTRE D’ÉCOLE
En cette rentrée des classes, notre pensée va vers notre ancien instituteur dont le souvenir demeure impérissable dans nos esprits et dans nos cœurs.
A Kherrata, dans les années cinquante, le directeur de notre école fut monsieur Challal Djoudi, un Algérien kabyle dont la nomination à ce poste éveillait chez la population indigène une certaine fierté.
Pour nous, ses anciens élèves, à présent sexagénaires, pères de familles et anciens cadres pour la plupart, Monsieur Challal n’est pas sans rappeler irrésistiblement celles de Mouloud Feraoun et de Mouloud Mammeri car, assurément, notre maître avait l’envergure intellectuelle de ces deux humanistes immortels.
Sous sa férule, une férule imprégnée de pédagogie, de morale et de civisme, nous avons été façonnés pour devenir « les hommes de demain » comme notre maître se plaisait à le répéter souvent ; ces hommes qui prendraient en charge les destinées du pays, car, déjà, monsieur Challal savait : il savait que l’indépendance de l’Algérie était incontournable et que l’école et le savoir constituaient les éléments les plus importants sur l’échiquier du devenir de la Nation.
Monsieur Challal était instituteur, bien sûr, mais il était aussi le confident des élèves, le conseiller des parents, le sage du village… Sa présence réconfortait, ses paroles rassuraient, son dévouement stimulait…
Monsieur Challal, en sa qualité de directeur, était chargé de l’instruction des grandes classes, en l’occurrence le Cours fin d’Études (C.F.E.). Peut-être était-ce sa bonhomie rassurante, son appartenance à la culture berbère — ou parce que c’était le père de notre camarade de classe Bachir – en tout cas, nous étions unanimes pour dire que « Monsieur Challal était le meilleur maître que nous ayons eu ». Et pourtant, les instituteurs précédents n’étaient pas incompétents, loin s’en faut !
Oui, monsieur Challal avait des méthodes pédagogiques infaillibles pour rendre claire la plus alambiquée des leçons. Avec lui, le subjonctif passé se conjuguait aussi facilement que le présent de l’indicatif ; l’accord du participe passé ne faisait plus l’objet de confusions ; les règles complexes de l’orthographe d’usage et grammaticale devenaient aussi limpides que l’eau de roche ; la mémorisation des dates historiques relevait d’un simple jeu ; avec monsieur Challal, les mots étaient vivants, les phrases joyeuses, les paragraphes guillerets, les textes éternels…
Et, en calcul, on trouvait presque du plaisir à trouver la seconde précise à laquelle un train, mesurant tant de mètres, roulant à tant km/heure, ayant démarré de telle ville à telle heure, sortira d’un tunnel mesurant tant de mètres, se trouvant à tant de kilomètres de la ville de départ...
À propos de problème, je me souviens d’une séance de calcul mental où l’intelligence latente de notre camarade Mohamed nous fut révélée d’une manière spectaculaire.
Le calcul mental était un exercice très rapide. On disposait seulement de cinq secondes pour réfléchir et répondre, sur les ardoises, à la question qui était toujours une véritable colle. Ce jour-là, l’énoncé de l’exercice s’articulait comme suit :
« Une planche mesure un mètre de longueur. On la coupe en trois coups de scie de façon à obtenir des tronçons de bois égaux. Quelle est la longueur de chaque tronçon ? »
A la fin des cinq secondes, toutes les ardoises affichaient le même résultat : 33,33 cm. Sauf celle de Mohamed qui indiquait : 25 cm. Toute la classe éclata de rire. Mais la voix grave et quelque peu moqueuse de monsieur Challal nous rappela à l’ordre :
« Attention, rira bien qui rira le dernier ! »
Puis, il poursuivit lentement en martelant chaque syllabe :
« Seul -Mo-ha-med-a-trou-vé-la-bon-ne-ré-ponse ! »
À ces paroles, notre esprit s’éclaira subitement : le système des intervalles ! Eh oui, les trois coups de scie fractionnaient la planche en quatre tronçons et non en trois comme nous l’avions tous pensé précipitamment et stupidement !
Par cette prouesse mathématique, Mohamed força l’admiration de toute la classe.
Merci, cher maître ! Merci de nous avoir appris à conduire nos pensées en ordre, à rester lucides en toute circonstance.
Merci pour ces maîtres mots que vous nous avez légués : observation, réflexion, conclusion…
Rassurez-vous cher instituteur, les graines que vous avez semées n’en finissent pas de mûrir.
Reposez en paix, cher maître !
Certes, votre corps a disparu pour toujours, mais votre image et votre aura resteront à jamais vivantes dans nos souvenirs !
Lem
HOMMAGE
ABDENOUR AOUGHLIS,
OU LE DEVOUEMENT ABSOLU
Il est comme ça des êtres qui ont quitté ce bas monde sans jamais vraiment disparaître des cœurs des hommes. Car leur abnégation et leur générosité les ont rendus impérissables. Car leur altruisme et leur don de soi les ont rendus inoubliables. Par leurs actes de bonté et leur enthousiasme débordant, ils ont atteint l’apothéose, voire l’immortalité…
Le regretté Aoughlis Abdenour, professeur d’éducation physique et ancien manager du MO Béjaia a trouvé la mort dans un accident de la circulation dans la nuit du mercredi 15 au 16 août 2007 au niveau de la RN12 à Béjaia.
Né à Amizour, Aoughlis Abdenour a passé plus de la moitié de son existence à Aokas où il a exercé le métier de professeur d’EPS pendant plus de trois décennies. Ici, ceux qui l’ont connu ne tarissent pas d’éloges à son égard. Son sens pointu de l’organisation et son dévouement à la cause juvénile ont fait de cet homme infatigable un dirigeant incontournable dans tous les événements sportifs de la wilaya de Béjaia.
À Aokas, ou dans sa commune natale, ou dans les milieux sportifs de la wilaya, nul besoin de citer son nom pour le désigner ; son prénom suffit. En effet, qui ne connait pas Abdenour ? Qui n’a pas reçu l’aide efficace de cet homme à l’énergie indomptable ? Qui n’est pas resté admiratif devant le déploiement de dynamisme et de savoir-faire de ce personnage remarquable ? Oui, avec son don d’ubiquité - il était omniprésent dans toutes les manifestations sportives - tout le monde connaît Abdenour ; de Amizour à Tazmalt, de Kherrata à Adekar. Et cette foule immense venue de tous les coins de la wilaya de Béjaia pour assister à son enterrement lui a rendu un témoignage mérité de respect, de reconnaissance et d’admiration.
Cela paraît singulier de parler de Abdenour au passé, lui qui était toujours présent en tout lieu. En réalité, il est toujours présent dans les cœurs de ses proches, de ces amis et de son entourage. Cela ne peut pas être autrement, car chaque personne qui a côtoyé Abdenour est redevable à sa grandeur d’âme, de près ou de loin, d’une générosité, d’une gentillesse, d’une prévenance…
Aoughlis Abdenour, un exemple pour le commun des mortels ? S’il entendait cette déclaration, sa modestie en prendrait assurément un sacré coup. Car Abdenour était un homme simple, même si ses actions furent auréolées de lumière comme son prénom prédestiné l’indique : Abd… Nour.
Lem
CHEMINI
Hocine KERBOUB,
ou une vie au service des autres…
La semaine dernière, tout Chemini, ou Azru n’Chemini, commune située à 60 km au sud-est de Béjaia, a rendu un grand hommage à un homme qui a marqué le souvenir des habitants de cette localité par son dévouement dans tout ce qu’il entreprenait en faveur des autres, notamment la jeunesse.
Les associations citoyennes, à leur tête MM le chef de daïra et le président de l’APC (dont, une fois n’est pas coutume, nous soulignons, ici, une popularité bénéfique) ont mis les bouchées doubles pour offrir à ce personnage remarquable un témoignage à sa juste valeur.
En son nom donc, un semi-marathon a été organisé qui a vu la participation de toutes les catégories (de 7 à 77 ans) et des associations sportives de Oued-Amizour, d’Aokas et des environs invitées à rehausser de leurs présences cet événement. A cette occasion, le public et les invités ont été agréablement surpris par la maîtrise de l’organisation générale par une jeune fille répondant au prénom de Oumelkheir qui était sur tous les fronts : accueil, inscriptions, départs et arrivées des courses, remises des prix… Et tout cela, s’il vous plaît, avec un sourire sympathique et permanent et des propos empreints humour bien de chez nous. Merci sœur algérienne.
D’ailleurs, le doyen de la course, Khaled Lemnouer, 67 ans, a tenu à souligner l’accueil aimable et enthousiaste réservé à tous les participants par les habitants de Chemini, hospitalité qui est, au-delà des récompenses offertes, le plus beau cadeau qui demeurera longtemps dans les mémoires. Merci frères algériens.
Mais qui est cet être exceptionnel dont tout Chemini garde une image éternelle ? Hocine Kerboub, dit Tarzan pour sa silhouette de bel athlète, est né le 10 janvier 1963. Il arriva à Chemini en 1986, à l’âge de 23 ans, pour y enseigner dans un lycée. Forçant le respect par ses actions pédagogiques et humanistes, le tout agrémenté de réflexions teintées d’un humour très apprécié, il fut adopté par toute la ville en peu de temps. Sa générosité et sa simplicité conquirent d’emblée tous ceux qui l’approchaient. « Quand on rencontrait Hocine, on oubliait ses rendez-vous », disait l’un de ses camarades.
Le 21 août 2011, sur la route de Boulimat, un accident, un drame, la Faucheuse… Hocine y trouva la mort et partit en laissant derrière lui toute une vie remplie de bienfaits, d’abnégation totale, noble et courageuse, sacrifice volontaire consenti pour venir en aide à ses semblables.
Sans nul doute, Hocine Kerboub est maintenant assis à la droite du Seigneur. Une place qu’il mérite amplement…
Lem
Kherrata : la doyenne de la région a tiré sa révérence…
Elle s’appelle, elle s’appelait Bahri Hadda. Elle est née, elle était née au siècle dernier. Née… présumée en 1917. Cette semaine, le Créateur a décidé de la rappeler à Lui à l’âge de 96 ans. Presque centenaire. Peut-être plus, vu qu’à son époque on enregistrait les naissances longtemps après le premier vagissement du nouveau-né.
Dans la localité de Kherrata, qui ne connaît pas, qui ne connaissait pas Khalti Hadda ? Petits et grands, filles et garçons, tout le monde se souviendra pendant longtemps, au moins aussi longtemps que vécut la doyenne, de cette silhouette de très vieille femme dont le regard franc et la parole sûre forçaient le respect…
Comment oublier cette personne avenante qui vous disait « bonjour » avant que vous ne bougiez vos lèvres pour la saluer ? Comment oublier cette citoyenne, bibliothèque humaine ambulante, qui est née avant la première guerre mondiale, qui a vécu la deuxième, qui a connu les souffrances pendant les massacres du 8 mai 1945 et qui a subi l’oppression coloniale pendant la guerre de libération nationale ? Comment oublier cette femme qui guérissait à l’aide de soins traditionnels les maladies infantiles et qui, de ce fait, connaissait tous les foyers de la région de Kherrata ?
Sa descendance qui compte une demi-centaine d’âmes a eu le privilège de connaître, à travers les souvenirs de cette ancêtre, la vie des anciens et le passé mouvementé de l’Algérie de jadis. Malgré la vie moderne et les inventions techniques et scientifiques, Khalti Hadda a la nostalgie du temps passé quand on labourait la terre avec des bœufs et que l’on cueillait les fruits à son arbre et les légumes dans son jardin. Certes, la vie était difficile en ce temps-là, mais les relations humaines avaient un sens et la solidarité entre voisins n’était pas un vain mot. Alors qu’aujourd’hui dit-elle, disait-elle…
Repose en paix mère de Kherrata. Tes enfants ne t’oublieront pas…
Lem
Kherrata
Décès de DAOUD Ahmed
L’homme à l’éternel sourire
À Kherrata, qui ne connaît pas Ahmed, de son nom Daoud ?
Qui ne connaît pas cet homme arborant en toute circonstance un sourire vissé aux lèvres sous une grosse moustache ?
Qui ne connaît pas cet homme toujours bien vêtu qui agit invariablement envers quiconque avec une politesse qui force le respect ?
Qui ne connaît pas Ahmed Daoud, ce fils de Kherrata que la population a pleuré un 28 août 2012 ?
Une année après être parti en retraite, Ahmed a tiré sa révérence à ses proches, à ses amis, à son entourage, en allant rejoindre, à l’âge de soixante-trois ans, les autres chers disparus que la mémoire garde jalousement dans les annales de la ville de Kherrata, la bien-aimée.
Employé dans le secteur sanitaire de Ain-El-Kébira, puis dans celui de Kherrata, Daoud Ahmed a exercé son métier en bon commis de l’état et en bon citoyen ce qui, il faut en convenir, en ces temps courts qui courent ne courent pas les rues…
Merci Ahmed. Merci pour tout. Pour ta modestie. Pour ton amitié. Pour ton sourire éternel qui réchauffait les cœurs. Kherrata ne t’oubliera pas.
Kherrata n’oubliera pas les siens.
Absents, vous serez
toujours présents.
Partout.
Dans les moindres centimètres carrés du village qui vous a vu naître…
Lem
KHERRATA
DÉCÈS DE ZERARGA Nacerdine, Dit Ahmed :
HOMMAGE À UN GRAND ÉDUCATEUR
Dans nos villes et villages existent des personnages remarquables, très en vue, que tout un chacun connaît et en reconnaît les mérites. C'est le cas du regretté Zerarga Ahmed qui vient de nous quitter à l'âge de 62 ans. Issu de la vieille école, il a consacré toute sa vie à l'éducation et à la formation des jeunes générations. En bon pédagogue, il a semé à tout vent autour de lui connaissance, éducation et conscience.
Il avait réglé sa conduite sur un crédo qui peut être traduit comme suit : culture, culture toujours, encore culture. Doué d'une bonne mémoire, et animé d'une curiosité constamment en éveil, il se distinguait par l'étendue de son savoir qui poussait ses concitoyens à rechercher sa compagnie assidûment. Et, ce qui ne gâtait rien, Ahmed ne ratait aucune occasion pour formuler une tournure humoristique dont il était devenu un véritable accroc.
Ses qualités intellectuelles et son abnégation entière l'avaient amené tout naturellement à occuper, de 1979 à 1984, la charge de premier magistrat de la commune qui l'a vu naître. Il fut à ce titre, à 29 ans, le plus jeune maire de l'histoire de la circonscription locale. La population garde toujours en mémoire le visage placide de ce président d'APC qui ne lésinait sur aucun effort pour répondre autant que faire se peut aux besoins de ses administrés.
Puis, vinrent la retraite et l'insidieuse maladie qui affaiblit, consume et finit par emporter… Ahmed n'a cessé de lutter contre ce mal qui le rongeait inexorablement. Parti chez sa fille en Italie pour espérer venir à bout de cette pathologie, la Faucheuse, hélas, en a décidé autrement. Cependant, malgré son état de santé, Ahmed mit à profit son séjour dans la péninsule transalpine pour apprendre la langue italienne qu'il assimila en peu de temps. Ah ! Culture quand tu nous tiens !
Adieu Ahmed. Ton absence est présente partout, si bien que ta présence ne peut être absente. Tu resteras toujours vivant à travers tes œuvres méritoires, à travers les graines que tu as plantées, à travers tes innombrables disciples qui perpétueront ta grandeur… et ton humour dont nous ne résistons pas à l'envie de t'adresser un modeste échantillon : « Nous continuerons d'apprécier l'eau d'ici en attendant de goûter à l'au-delà ».
Repose en paix frère…
Lem