COURANT D’ÈRE ET TEMPS PLUS VIEUX
COURANT D’ÈRE ET TEMPS PLUS VIEUX
On me dit souvent que je ne fais pas mon âge ; c’est vrai, mais n’empêche que je suis réellement âgé de « quatre-vingts sans dix ans ». Eh oui, septuagénaire ! Et alors ?
Eh bien, le septuagénaire qui vous parle fait trois fois par semaine un footing de dix kilomètres, et participe à tous les marathons possibles ; mais soyons modestes, disons semi-marathons qui sont même parfois « semi-remorque » quand la fin du parcours met sur les genoux.
On a coutume de dire « Ah, si jeunesse savait et si vieillesse pouvait ! ». Aujourd’hui, les vieux sont ingambes et paraissent jeunes, alors que les jeunes désœuvrés paraissent vieux. Normalement, les vieux pensent au tombeau et les jeunes au temps beau ; malheureusement, on constate l’inverse. Le phénomène morbide du suicide fait affreusement partie du quotidien chez les moins âgés.
Un peuple sans culture est voué à la décrépitude. Là, je ne parle pas de culture physique même si c’est important pour le cœur, ni de culture maraîchère même si c’est vital pour le corps, je veux parler de cet enrichissement de l'esprit par des exercices intellectuels, de cette application que l’on met à perfectionner les sciences, les arts, à développer les facultés humaines.
La culture peut éradiquer pas mal de fléaux sociaux qui accablent une population. Ibn Khaldoun disait : « pour construire le futur, il faut comprendre le présent ; et pour comprendre le présent, il faut connaître le passé ».
Autrement dit, pour ne pas s’égarer, il faut courir derrière le vieil art…
Lem