CULTURE


Entre Les lignes



Mes oeuvres sur In Libro Veritas

13/12/2010
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SAHA LAID NWEN, SAHA AIDKOUM, BONNE FETE, HAPPY FEAST

 

 

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11/09/2016
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ZIZI NABILA, ARTISTE PEINTRE OU UNE ÉTOILE QUI ILLUMINE LES TOILES

 

 

Vivre dans la tempête est un art que seuls

les artistes cultivent en bordure des cités souffrantes.

M’Hamed Hassani

 

 

ZIZI NABILA, ARTISTE PEINTRE

 

UNE ÉTOILE QUI ILLUMINE LES TOILES

 

 

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Qu’est-ce que l’art ? Selon Wikipédia, l’art est une activité humaine, le produit de cette activité ou l'idée que l'on s'en fait s'adressant délibérément aux sens, aux émotions, aux intuitions et à l'intellect. On peut dire que l'art est le propre de l'humain, et que cette activité n'a pas de fonction pratique définie. On considère le terme « art » par opposition à la nature « conçue comme puissance produisant sans réflexion » et à la science « conçue comme pure connaissance indépendante des applications ». Il semble toutefois que l'objectif de l'art soit d'atteindre le beau.

 

 

Connaissez-vous les neuf arts ? Si oui, bravo, sinon il faut savoir qu’à la fin du XXe siècle, la liste suivante se trouve bien établie et stabilisée à neuf, à l’image du nombre des Muses antiques (chacune des neuf déesses qui président aux arts libéraux) :

 

1er art : l’architecture ;

2e art : la sculpture ;

3e art : la peinture ;

4e art : la musique ;

5e art : la poésie ;

6e art : la danse, le mime, le théâtre et le cirque, aujourd’hui les « arts de la scène

7e art : le cinéma ;

8e art : la radiodiffusion, la télévision et la photographie, regroupées en « arts médiatiques » ;

9e art : la bande dessinée.

 

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La charmante station balnéaire d’Aokas est connue pour l’amour que vouent ses habitants pour les arts. Chaque village de cette localité compte plusieurs passionnés des deux sexes de ce savoir-faire, de cette virtuosité, de ce talent.

 

D’ailleurs, le quotidien La Cité a maintes fois fait l’éloge de ces artistes qui voyagent entre poésie, musique, sculpture, écriture, théâtre… À Aokas, le mot culture est dans toutes les têtes et les pensées des têtes convergent vers toutes les cultures. Autrement dit, chez les citoyens de cette localité, cette culture est dans le sang, le ton et le son.

 

Jusqu’au 27 mai 2017, l'artiste de talent, Mme Zizi Nabila, née Benmehdi, épouse, mère et grand-mère, native d’Aokas, expose à la maison de la culture de Béjaia ses tableaux hauts en couleurs rehaussés par les textes ô combien poétiques de notre ami écrivain et dramaturge Hassani M'Hamed. Visiter ce vernissage est assurément un réel plaisir pour les yeux et l’esprit.

Les tableaux exposés sont tout simplement vivants, émouvants et pittoresques. Le mélange des formes et l’harmonie des couleurs que les traces du pinceau ont savamment orchestrées confèrent à l’ensemble de la toile une musicalité délicate que l’admirateur ouï en silence pour éloigner tous les non.

 

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L’examen de chaque tableau donne libre cours à notre imagination impatiente pour découvrir au gré de notre méditation d’autres tableaux imbriqués dans la même peinture. Chaque coup de pinceau de l’artiste est une invite à une réflexion qui va au-delà de la simple réalité transcendant même les printemps et l’espace-temps.

 

Les œuvres de Zizi Nabila sont sorties des entrailles de son âme, quelquefois de ses douleurs à la suite de la disparition des êtres aimés, et selon l’inspiration du moment, du vécu de la société en proie aux mille et une vicissitudes de l’existence. Chacune de ses créations exprime avec une voix intérieure plusieurs voies extérieures mettant à nu les fluctuations du phénomène social que le visiteur est invité, comme dans une énigme, à découvrir.

 

Exemples :

 

- Caricature peinte montrant un personnage de sexe neutre avec un énorme ventre et une toute petite tête : comme quoi, chez nous, la culture (petite tête) est réduite à une portion insignifiante au bénéfice des fastfoods et autres gargotes (gros ventre) qui émergent partout et qui sont sur le point de supplanter toute activité intellectuelle.

 

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- Un portrait montrant un visage endurci et austère entouré d’un grand nombre de têtes identiques aux couleurs sombres sur fond blanc : soumission à une pensée unique et inique.

 

La visite de cette exposition de peinture est vivement recommandée pour la belle rencontre que chacune et chacun fera avec ses propres pensées, ses idées et ses espérances.

 

« La culture, c’est ce qui reste quand on a tout oublié » (Herriot). À voir le taux d’absentéisme de cette culture dans notre pays, un jour peut-être oublierions-nous jusqu’au reste de ce développement de l’esprit, n’était-ce ces bâtisseurs du savoir et de la connaissance qui ne cessent de maintenir en vie l’espoir par la plume, le pinceau, le geste et la parole.

 

Merci d’exister les artistes ! Mais comment définir ces maestros ?

 

L’explication est laissée à nos deux créateurs qui esquissent dans la question et réponse suivantes le portrait contrasté de ces adeptes de la pratique des beaux-arts :

Mhamed Hassani : L’artiste est opprimé par son environnement social auquel est destinée son œuvre, il est constamment dérangé alors qu’il se veut dérangeant. Cela doit être plus compliqué pour la femme artiste ?

 

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Nabila Zizi : L’artiste a le devoir de tout dire en toute liberté, de tout expérimenter pour aller au-delà des apparences. Mais sincèrement en tant que femme, cela est très difficile, je ne sais pas jusqu’où je peux aller sans troubler la tranquillité des miens. Pris dans le tourbillon de notre art, des fois, il nous est très difficile de savoir où s’arrêter, où est la limite, la norme de la normalité.

 

Lem

 

 


17/05/2017
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QUAND L’ÉCRIT TRANSCENDE LES CRIS

 

QUAND L’ÉCRIT TRANSCENDE LES CRIS

 

 

 

 

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Il y a vingt-trois ans, le 2 juin 1993, un démocrate algérien disparaissait à Alger cinq mois seulement après la création de l’hebdo « Ruptures » dont il était le directeur. Il fut l’un des premiers intellectuels victime de la décennie noire.

 

 

Il s’appelle Tahar Djaout, écrivain, poète, romancier et journaliste. Il est né en 1954, date historique à la fois douloureuse et bienheureuse pour le peuple algérien. Révolution, martyrs, indépendance…

Tahar signifie « pur » en algérien ; Djaout peut être traduit par « voici venu le mois d’août, l’été ».

On a assassiné la vertu, on a assassiné la saison. L’automne et l’hiver ont recouvert le printemps.

 

 

Mais des graines de la raison et de l’espoir sont semées profondément, d’elles germeront les rayons du soleil pour relever la baisse de température.

 


.……………………………………………………………………………

 

 

 

*« Attablé à la terrasse d’un café à Constantine, je regarde distraitement une personne adossée à un arbre en me disant in petto « Cet homme est mon frère, Algérien comme moi » ; et je m’amuse à chercher des indices confirmant ma pensée.

 

 

Aussitôt, j’élimine la toque afghane coiffant la tête du bonhomme ; ainsi que la longue barbe hirsute mangeant tout son visage ; exclus également le blouson en cuir et la tunique marron mi-longue ; exit aussi le pantalon bouffant, les baskets et les socquettes.

 

 

Pas le moindre petit indice d’algérianité ! Pourtant, en mon for intérieur, je savais bien que cet individu est fils de mon pays. Mais, comment le démontrer ? Une idée ! Je vais lui adresser la parole, sa réponse dans ma langue me donnera enfin la preuve recherchée.

 

 

 

Or, quelle ne fut ma surprise quand « mon frère » me répondit avec un accent étranger, dans une langue qui se trouve à mille lieues du savoureux parler algérien.

 

 

 

Qu’es-tu devenu frangin ? Pourtant, nous sommes bien en Algérie, et nous sommes bien Algériens ! La preuve, à quelques encablures d’ici, à El-Khroub, se trouve le tombeau de Massinissa »…

 

 


………………………………………………………………….........

 

Ainsi parlait Tahar Djaout, l’Algérien.

 

 

 

Lem


30/04/2016
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ALGÉRIE, JE CRIE TON NON !

 

ALGERIE,  JE CRIE TON NON !

 

 

 

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Avec les larmes du désespoir,

Avec le sang rouge et noir,

Je crie ton non à la mafia !

 

En brandissant le drapeau déchiré,

En fermant le poing ensanglanté,

Je crie ton non aux assassins !

 

Avec l’Histoire et les Ancêtres,

Hurlant du fond de mon être,

Je crie ton non à tous les complots !

 

Avec le cri des nouveau-nés,

Avec la rage de l’avenir miné,

Je crie ton non à tous les traîtres !

 

Avec la femme, le fils et la fille,

Avec courage, fermeté et défi,

Je crie ton non à tous les vendus !

 

Et avec la force de l’espoir,

Avec l’innocence des enfants,

Avec le souvenir des martyrs,

Je crie ton oui à l’unité !

Je crie ton oui à la fierté !

Je crie ton oui à la liberté !

 

Et j’écris ton nom, Algérie,

Toi qui es bonne et belle,

Toi, Ô mère patrie  éternelle…

 

Lem


06/08/2015
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Moussaouer Athmane : Quand le poète retourne à l’école

 

 

Moussaouer Athmane

 

 

Quand le poète retourne à l’école

 

 

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Fils de chahid, de Djermouna et de Kherrata, Athmane se souvient de ce matin du mois d'avril 1965, jour de son départ vers un exil volontaire qui le mènera de l'autre côté de la Méditerranée, en terre française où il élira domicile. Il avait dix-sept ans. Pour tout bagage, il possédait un stylo bic et un bloc-notes Rhodia.

 

Il se souvient de ses deux mères comme il dit : la Mère et la Patrie. Celle qui lui a donné la vie, et sa région natale, celle qui a donné un sens à son existence. Ce fut la première fois que le fils quittait sa mère biologique pour une destination lointaine, et pour une durée incertaine. La brusque séparation du garçon et de sa maman a inspiré à l'adolescent un poème écrit en kabyle, et qui sera interprété par le chanteur Idless Abdel. Traduction d’un extrait :

 

Yemma

 

Laisse-moi partir, ma chère mère

Laisse-moi partir, du fond du cœur

C'est à mon tour de m'exiler

Grâce à Dieu, ta misère sera soulagée

Je pars contre mon gré

Courage, maman, c'est la destinée.

 

Au-dessus des nuages je me suis envolé

J'ai déplié mes ailes de faucon et j'ai plané

Au milieu des plus beaux jardins de Paris,

Ce soir, je vais me poser, si Dieu le permet.

À la fête de l'Aïd, je te le promets,

Je serai revenu et, à nouveau réunis,

notre joie sera embellie

d'ambre et de henné.

 

 

Moussaouer Athmane est devenu un poète et un compositeur ; il manifeste sans cesse un extrême engouement pour la culture et la musique berbère. Cinquante ans après, Athmane revient à Bradma, sa localité de naissance nichée dans la région de Djermouna située à 15 kilomètres du chef-lieu de daïra de Kherrata. Il revient avec une idée lumineuse : organiser à ses frais une grande fête à l’école « Moussaouer Mohand Oulaid et son fils Ahmed » sous l’intitulé de portes ouvertes sur l’environnement et l’éducation.

 

Les noms figurant sur l’enseigne de l’établissement scolaire ne sont autres que ceux de son père et de son frère tombés au champ d’honneur pendant la Révolution algérienne. Si Mohand Oulaid fut commissaire politique dans la région. Il trouva la mort le 28.02.1961 dans une attaque terrestre et aérienne de l’armée française suite à une dénonciation. Les forces en présence étant disproportionnées, l’ennemi disposant de grands hélicoptères à deux rotors dont la forme rappelle une banane, d’où leur nom, pas moins de 29 combattants algériens succombèrent ce jour-là à proximité de l’école en question.

P

our cet événement qui aura lieu le 10 mai à partir de 10 heures en présence des autorités locales et de la population, Athmane a concocté un riche programme destiné particulièrement aux 21 élèves de cet établissement d’enseignement.

Après la levée des couleurs accompagnée de l’hymne national,  il sera procédé par les écoliers et leurs parents à la plantation de deux oliviers dans la cour de l’école en expliquant que cet arbre ancestral est symbole de longévité et de ténacité, car il pousse quelles que soient les conditions. Il représentait la principale richesse de nos grands-parents. Le Coran enseigne que l'olivier est un arbre béni, « l’arbre central », symbole de l'homme universel. Il est l'axe du monde, associé au figuier, il tient le rôle d'arbre sacré du Paradis. Le Prophète aurait dit : « Consommez de l’huile d’olive et frottez-vous-en le visage, car elle provient d’un arbre béni ».

Après la plantation de ces végétaux, on encouragera chaque élève à mettre en terre dans leurs jardins respectifs un arbre fruitier auquel il faudra d’abord donner un nom et ensuite s’engager à l’entretenir comme s’il s’agissait d’une personne.

Puis, la découverte d’un cadre portant la photo de Moussaouer Mohand Oulaid fera l’objet d’une minute de silence avant de donner la parole aux anciens dans un devoir de mémoire pour raconter aux élèves la Révolution algérienne ; les petits étudiants seront conviés à participer à un débat autour de ce thème avec leur instituteur pour une meilleure compréhension de l’histoire de leur pays.

Pour les habitants de Bradma, ce rendez-vous culturel et pédagogique est également une opportunité pour demander aux autorités présentes une aide multiforme en vue de la rénovation de l’école qui est dans un état de vétusté préoccupant.

La manifestation publique se terminera par la distribution de cadeaux à tous les élèves de l’école Moussaouer Mohand Oulaid et fils Ahmed. Il faut rappeler que toutes les dépenses inhérentes à cette journée mémorable seront prises en charge par notre poète qui veut faire rimer le présent avec l’avenir, et faire conjuguer la réalité du passé avec la vision contemporaine.

C’est tout à son honneur et à celui de ses parents, et de tous ceux qui ont œuvré et continuent à agir dans l’intérêt de l’histoire et du progrès. Les mots d’Ibn Khaldoun résonnent encore comme un avertissement : « On ne peut construire le futur sans comprendre le présent ; et on ne peut comprendre le présent sans connaître le passé »…

Lem

 

 


10/05/2015
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Azoulophobie ? Tamazight entre le chaud et l’effroi

 

Azoulophobie ?

 

Tamazight entre le chaud et l’effroi

 

 

 

 

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La Journée internationale de la langue maternelle fut proclamée par l’Unesco le 21 février 2000. Ce même 21 février, en 1952, cinq étudiants de Dacca ont donné leur vie afin que le Bangla soit nommé langue officielle dans ce qui était à l’époque le Pakistan oriental, et qui est devenu le Bangladesh après la guerre de libération.

 

 

L'usage de la langue maternelle, ou natale, est un droit naturel et immuable. Ce n’est pas un hasard si dans « maternelle », on entend « ma terre », ce qui signifie que le langage légitime d’un pays est celui qui est intimement rattaché au terroir. La langue maternelle, bien plus qu'un droit culturel, est un souvenir de jeunesse et la perpétuation de la mémoire des ancêtres.

 

 

Qu’en est-il donc de la langue Tamazight en Algérie ? Disons-le franchement, elle est menacée de disparition si l’État ne décide pas de prendre de meilleures dispositions pour la préserver, la protéger et la promouvoir.  Or, cette langue maternelle, plusieurs fois millénaire, n’a pas retenu une attention soutenue des pouvoirs publics qui utilisent la langue de bois — de boa ? — pour engloutir cette revendication linguistique dans... un trou noir troublant.

 

 

Une culture de paix ne peut se construire que dans un espace où tout le monde a le droit d’utiliser sa langue maternelle pleinement et librement dans toutes les différentes circonstances de la vie.

 

 

La langue tamazight à l’école ? Engluée dans des considérations absconses, le slogan devient plutôt tamazight a les colles. À quand donc le gommage des colles pour permettre à tamazight de…décoller ?

 

À bon entendeur, c’est lu !

 

Azul u tanemmirt.

 

Lem


27/02/2015
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Mohammed Arkoun Une lumière entre l’ignorance sacralisée et l’ignorance institutionnalisée

 

 

Mohammed Arkoun

Une lumière entre l’ignorance sacralisée et l’ignorance institutionnalisée

 

Par KHALED Karim. Sociologue, chercheur au CREADpetite photo.jpg

 

 

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Feu, Mohamed Arkoun


La disparition «inattendue» du regretté chercheur-penseur Mohammed Arkoun est  à la fois un moment de recueillement et un moment d’une grande importance épistémologique, pour rendre intelligible la conscience épistémique de la société algérienne et celui des idéologies politiques dominantes depuis l’indépendance et leurs rapports au savoir et ses porteurs.

 

Otage de ces antagonismes culturels, structurellement entretenus par une socialisation imposée à la société algérienne, Mohammed Arkoun, comme une incarnation symbolique de toute une génération de chercheurs de métier (nasse essanaâ), se trouve dans une posture qui empêche toutes formes d’autonomie de penser libre, neutralité épistémologique et rigueur méthodologique, que lui exige sa propre identité professionnelle en tant qu’élite intellectuelle.

 

Ayant une conscience précoce de ces entraves culturelles imposés comme ordre social dominant, empêchant l’émergence de toute forme d’individuation et de sujet pensant, il «quitte» l’Algérie, comme beaucoup d’intellectuels de son temps, et avant même, pour s’installer dans d’autres pays plus attractifs, où règne à la fois, une relative autonomie de penser dans le champ universitaire et la «sacralisation du savoir» dans la société en général.

 

La migration intellectuelle du professeur Arkoun, est à la fois un exil subi et une rupture forcée par la force des choses dans leurs contextes, et qui à leur tour prennent un caractère structurel, puisque d’autres générations «post-arkounienne» subissent les mêmes contraintes sociétales et politiques dans leur pays d’origine. La migration intellectuelle algérienne reste dans sa profondeur un mouvement sociopolitique de contre hégémonie, c’est-à-dire une forme de contestation sociale, exprimant une double opposition : opposition au politique dominant, caractérisée par une idéologie nationale unanimiste, juste après l’indépendance, imposée comme une seule voix de la «raison d’Etat», et au même temps, comme une rupture consciente au processus de marginalisation symbolique par la société, productrice/reproductrice de l’ignorance sacralisée, loin de toute forme de rationalité.

 

Une ignorance produite et entretenue volontairement par un système social communautariste et traditionaliste, considérée, du point de vue socio-anthropologique, comme un soubassement culturel invisible, aliénant toute une société par une transmission transgénerationnelle. Une ignorance sacralisée qui va, au fur et à mesure, des développements et les «réformes» successifs du système éducatif algérien et de l’université nationale, mettre ces derniers dans une posture de retraditionalisation et la désinstitutionalisation . Ces processus anomiques du système éducatif se trouvent piégés par la force des choses (mouvements sociopolitiques depuis les années 1980), otages des ses propres contradictions, puisqu’il est producteur d’ignorance, que la «pensée arkounienne» qualifie d’ignorance institutionnalisée, véhiculée par des options idéologiques du politique dominant depuis l’indépendance, dont Arkoun et ses semblables, avant et après lui, sont victimes de cette ignorance programmée ( ignorance systématique dans les programmes scolaires et universitaires, mass-médias, colloques...).

 

Cette ignorance ne va pas tarder à plonger l’Algérie, à partir des années 1980 et début des années 1990, dans une série de crises identitaires, mettant, à la fois, le lien social et la conscience nationale de la société algérienne en péril. Une ignorance sacrée qui se reproduit comme un ordre naturel, piégé par un anachronisme à la modernité et une désocialisation des générations d'Algériens par rapport à leurs identités dans sa riche diversité. Les ruptures successives, dans la pensée et le patrimoine algériens, véhiculées volontairement à la fois par les deux types arkounien de l'ignorance, ont comme effet sur l'imaginaire de la société algérienne, la panne historique, empêchant le passage à la modernité avec ses enjeux géopolitiques et économiques. Une panne historique qui a comme genèse l'absence d'un projet de société, incluant consciemment, la «raison» dans la pensée, comme source de production du sens au contemporain de chaque génération.

 

Dans ces conditions historiques très complexes, les porteurs du savoir et les intellectuels algériens, partisans de la pensée libre et fidèles à leur vocation universitaire, le cas du professeur Arkoun, se trouvent otages de ces deux situations historiques interdépendantes, systémiquement liées, créant systématiquement des foyers dormants/en veille de migration, et mettant l'Algérie parmi les éternels pays exportateurs de compétences et de ses meilleurs élites intellectuelles. C'est dans cet engrenage anthropo-politique, que se trouvent les porteurs du sens et du savoir, le cas de Mohammed Arkoun dans une posture d'émigration subie et non choisie. Ainsi, la fuite des élites intellectuelles algériennes, le cas du professeur Mohammed Arkoun devient un mal nécessaire et une fuite contre leur gré. L'émigration forcée d'Arkoun a symboliquement un effet dans la socialisation professionnelle de générations ultérieures, alimentant davantage l'imaginaire migratoire des élites algériennes.

 

Les ruptures et les oublis ont été des butins-sanctions réservés symboliquement à toute tentative de démarcation et autonomie individuelles du communautarisme, entretenus par les gardiens des deux types arkounien de l'ignorance qui ont touché et touchent encore la mémoire intellectuelle de la société algérienne. Ce vide mémoriel, sous forme d'un processus systématique d'ignorances institutionnelles et sacrées, a mis des générations d'Algériens dans une amnésie chronique, créant une identité nationale fragmentée et conflictuelle, socialisant les Algériens dans une crise de repères symboliques, que le football a mis à nu, lors du match Algérie -Egypte, pour la qualification à la Coupe du monde 2010.

 

Un contexte «footballistique», plein d'enseignements et de sens; le foot comme remède d'une mémoire fragmentée et d'une histoire réduite à des mythes, d'une société censée répertorier ses patrimoines matériel et intellectuel, comme source inépuisable de son identité diversifiée, ouverte et humaine. Or, la marginalisation symbolique du professeur Mohammed Arkoun, par son propre pays, par l'université algérienne, par les mass- médias lourds, reste un syndrome culturel, confirmant la typologie arkounienne de l'ignorance.

Un syndrome culturel qui socialise des générations d'Algériens autour d'une identité mal assumée et d'un déni de soi. Combien d'Arkoun sont déjà exilés, à la fois dans leur propre pays et dans d'autres pays du monde et qui restent anonymes ? Combien leur exil a coûté cher pour la mémoire savante et à la dynamique sociale des idées en Algérie ? Combien leur exil forcé a favorisé toujours le maintien de cet ordre social, otage des deux types arkounien de l'ignorance ?

 

En tout état de cause, Mohammed Arkoun, en tant que posture scientifique symbolique, a toujours été, sur le plan des représentations des Etats nations positivistes et hégémoniques, perçu comme un élément perturbateur de l'ordre social national, puisqu'il montre une autre voie d’émancipation( politique, civique, identitaire, religieuse... ) et de réussite sociale basée sur des compétences et les règles de l'éthique professionnelle. Malgré les entraves culturelles qui censurent les créateurs de lumière, le cas de la pensée arkounienne, nul, comme disait Ibn Roched, ne peut empêcher les idées d'atteindre les âmes. Repose en paix Professeur.

Khaled Karim

 

 http://www.elwatan.com/contributions/idees-debats/mohammed-arkoun-une-lumiere-entre-l-ignorance-sacralisee-et-l-ignorance-institutionnalisee-20-09-2010-90840_240.php


03/02/2015
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LA CHARGE DU PROGRAMME CRÉE DU DÉSORDRE CHEZ LES ÉLÈVES

 

LA CHARGE DU PROGRAMME

 

CRÉE DU DÉSORDRE CHEZ LES ÉLÈVES  

 

Texte publié dans El Watan du  31 août 2009

 

 

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Khaled Karim. Sociologue, chercheur au Cread

 

 

 

L’État algérien a échoué dans sa politique de refonte du système éducatif. C’est là le constat établi par un grand nombre de pédagogues, sociologues et enseignants. Pour certains, il n’y a jamais eu de réforme au sens propre du terme, car il n’y a jamais eu de politique éducative claire avec des objectifs bien déterminés. Les spécialistes en la matière reprochent au système son manque de réalisme. Un système basé essentiellement sur une vision bureaucratique et administrative au lieu d’une vision réaliste et scientifique. Khaled Karim, sociologue et chercheur au CREAD, a expliqué dans un entretien accordé à El Watan que la surpolitisation de l’école l’a empêchée de s’autonomiser relativement, loin de toute forme de récupération politicienne.

« Comment peut-on imaginer une réussite d’une réforme, si l’enseignant, l’acteur principal, est dans une posture externe à cette réforme ? » s’est interrogé le sociologue. Cet avis est partagé par le corps enseignant qui n’a pas été associé aux changements opérés dans ce secteur sensible.



 

 A la fin des années 1990, le pouvoir algérien a décidé de reformer l’école algérienne. En 2000, une commission a été installée dans ce sens et avait élaboré un rapport qui a été rendu public en 2003. Suite à cela, la réforme de l’école a commencé. Sept ans après, pensez-vous que l’école algérienne, qualifiée par le défunt Boudiaf de sinistrée, est sortie de cette zone dangereuse ?


 Tout d’abord, pour mieux décrypter la problématique de l’école, il est évident du point de vue socio-historique de placer l’école dans une équation politique, c’est-à-dire l’école en tant qu’appareil idéologique reproduisant le rapport politique dominant. Il est naïf de considérer que le système éducatif est neutre par rapport au politique. Au contraire, il est l’œuvre du politique, c’est-à-dire du politique dominant pour assurer sa domination via un rapport pédagogique de transmission des contenus reproduisant d’une manière consciente et inconsciente et en douceur l’idéologie du pouvoir dominant, désignation des directeurs d’académie et directeur d’établissement… Dans des systèmes politiques clos, il n’y a pas que l’école qui est à la merci du tout politique, mais aussi d’autres champs sociaux comme l’art et la culture, l’économie, le sport… La surpolitisation de l’école, qui est le cas de l’Algérie, a empêché cette dernière de s’autonomiser relativement, loin de toute forme de récupération politicienne ; c’est-à-dire de fonctionner avec ses propres règles de base, à savoir la transmission saine des savoirs (savoir-faire, bien-être...). Or, pour revenir à votre question, il s’est avéré avec le recul, on comprend que l’ensemble des dysfonctionnements que vit l’école algérienne depuis les multiples réformes, qui ont commencé dans les années 1970 à nos jours, ne sont que des indicateurs d’une double crise : transmission intergénérationnelle d’une acculturation imposée par le colonialisme pendant 132 ans et par homologie, une autre acculturation, s’est imposée aux Algériens après l’indépendance en niant toute forme de diversité culturelle (amazighité, arabité, islamité et dimension méditerranéenne) dans l’histoire algérienne au nom d’une idéologie unanimiste qui, à son tour, n’a pas tardé de mettre le lien social et la société algérienne en danger, notamment depuis les années 1990.

 

Quelle est alors la problématique réelle de l’école algérienne ?

 

 De mon point de vue, un système éducatif est un produit des conditions historiques d’une société et non pas un produit importé. La problématique de l’école algérienne, c’est qu’elle reproduit d’une manière inconsciente une histoire non élaborée d’une société qui a existé depuis 2 millions et demi d’années, c’est-à-dire une transmission intergénérationnelle d’une histoire bourrée de traumatismes, de non-dits, de préjugés et de stigmates… L’absence d’évaluation transparente avec toutes ses formes et les débats publics sur l’école sont des indicateurs d’une myopie aiguë que vit encore l’école, mettant les parents d’élèves dans des situations d’inquiétude, développant différentes stratégies, selon les origines sociales, pour assurer la bonne formation de leurs enfants (école privée, cours supplémentaires, formation à l’étranger, le choix des établissements et des classes, des enseignants…), laissant d’autres parents, issus des couches défavorisées et des milieux rudes de l’Algérie, dans des situations d’inertie et de fatalisme. L’école n’est qu’un mot ; elle cache toutes les contradictions de la société et dans certaines situations elle les reproduit. Ce qui reste de prestigieux pour l’école algérienne actuellement est sa fonction stabilisatrice des couches populaires défavorisées.

 

 Restons toujours dans la dernière réforme, des voix se sont élevées pour critiquer la manière dont elle a été introduite (désordre, chamboulement) et se sont surtout interrogées sur les objectifs du pouvoir qui a vidé le rapport de sa substance alors qu’il en était l’initiateur. A votre avis, le pouvoir avait-il fait des concessions de peur de la réaction des islamistes ?

 

 Vous savez, les résidus de l’idéologie unanimiste mise en œuvre depuis les années soixante a pour produit des extrémismes et intégrismes de tout bord. La confiscation de l’action politique au nom d’un Etat-parti a mis l’ensemble des acteurs politiques d’opposition clandestine (islamistes et non islamistes), depuis l’indépendance jusqu’à 1988 dans des situations d’adaptation stratégique, en investissant chacun des secteurs d’activité professionnelle et cultuelle (le secteur de l’économie, l’université, l’école, la mosquée…), en les transformant par la suite en des luttes politiques clandestines. La situation reste statique après 1988 puisqu’on va assister à un mouvement de contestation de syndicats autonomes revendicatifs durant les années 2000. Ces mouvements de contestation au sein de l’école et par l’école sont un processus logique, dans des systèmes politiques clos ; c’est presque une règle universelle. Ces mouvements traduisent davantage des luttes pour des positionnements sociopolitiques d’un corps professionnel (enseignants) en pleine déliquescence, en termes de leur identité professionnelle (désarroi, laxisme, dénigrement de soi, incertitudes...) et sociaux (dénigrements par autrui, statut social…). Ces luttes sont aussi les conséquences d’un processus, d’une situation sociale bourrée d’inégalités par rapport à la distribution de la rente et la politique des salaires dans la nomenclature des catégories professionnelles dominantes en Algérie. Dans ces conditions, toutes formes de réformes ne peuvent être qu’un jeu et enjeux politiques entre des acteurs actifs (politique) et passifs (enseignants) de cette réforme. Comment peut-on imaginer une réussite d’une réforme, si l’enseignant, l’acteur principale de l’action pédagogique de transmission du savoir, est dans une posture externe à cette réforme ?

 

 Revenons à l’actualité. Cette année, le ministre de tutelle a décidé d’alléger les programmes scolaires, alors que les parents d’élèves ne cessent depuis six ans de crier à la surcharge des programmes et à la lourdeur des cartables de leurs enfants. Pourquoi avoir attendu six longues années alors qu’il s’agit de l’intérêt de l’élève ?

 

 Dans des systèmes politiques holiste et paternaliste, l’élève n’est qu’un objet et non un sujet de son destin et avenir. On ne peut pas parler de l’élève dans l’absolu, mais plutôt des élèves. Les origines sociales sont différentes, donc les impacts sont différents. Je pense que la problématique de l’allégement des programmes n’est pas si importante par rapport à leurs contenus et à l’art de les transmettre (pédagogie, didactique). La problématique de la pédagogie est centrale dans l’école algérienne ; la manière de donner vaut mieux que ce qu’on donne, disait Voltaire. Les programmes scolaires sont définis au préalable en fonction du type de société qu’on veut créer, c’est-à-dire de la volonté politique consensuelle par rapport à la création et l’imagination de la cité. Les programmes scolaires qui mettent en valeur l’importance de l’autonomie de la pensée, c’est-à-dire une vision constructiviste de l’éducation, forment des futurs citoyens, conscients d’eux-mêmes et de leur environnement (local, national, universel).

 

Aujourd’hui, le débat est axé autour de l’adaptation de l’école au nouveau week-end semi-universel. Pensez-vous que l’élève peut assimiler ses cours lorsqu’il fait huit heures par jour pendant toute la semaine alors que dans d’autres pays, les élèves sont dispensés de cours tous les après-midi ?


 Le temps, on le gère et on le crée ! Dans l’absolu, le temps n’a pas de sens s’il n’est pas mis en corrélation avec sa dimension sociale, c’est-à-dire la façon d’être perçu, sacralisé et géré dans le quotidien des gens. Le temps est déterminant dans la gestion de l’école puisqu’il socialise l’enfant sur la discipline et le sens de l’organisation. La charge du programme crée du désordre individuel et collectif chez les élèves si elle n’est pas accompagnée par des activités de loisirs. Il est dans les prérogatives de la tutelle d’imposer, dans des situations de légitimité symbolique, une forme d’organisation de l’école, notamment la gestion du temps et les activités de loisirs pour tous, sans oublier le facteur esthétique dans la conception et la construction des établissements scolaires, qui est très déterminant dans la socialisation esthétique des élèves.

 

 Les salaires des enseignants sont qualifiés de misérables. Les enseignants estiment que sans l’amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles, leur rendement restera faible et, par conséquent, ce sont les élèves encore une fois qui en payeront le prix. Pourquoi une telle indifférence ?


 Cette corrélation entre le salaire et l’effort ressemble, si on peut la schématiser, à une situation de non-dits pleine de significations : « Vous faites semblant de nous payer, on fait semblant de travailler. » Il est évident que la relation est logique ; elle a comme conséquence le faible rendement pédagogique et la mise en question de l’identité professionnelle des enseignants et de la vocation réelle du métier de l’enseignement dans une société où les référents de la réussite sociale obéissent à d’autres logiques que la réussite dans les études. Les inégalités salariales dans la nomenclature algérienne et l’accumulation occulte des biens et des richesses chez certaines couches sociales illettrées et sans légitimité sociale et économique antérieures ont un impact sur la valeur réelle du savoir et ses porteurs. L’élève reste doublement victime de ce désordre social ; d’un côté le désordre dans l’école, avec les multiples grèves et d’un autre coté, un désordre extrascolaire, qui lui renvoie des images de réussite sociale, en dehors de la réussite scolaire. C’est une ambivalence qui explique quelque part l’échec scolaire chez les adolescents algériens.

 

En parlant de la médiocrité de l’enseignement, l’on évoque aujourd’hui avec acuité le niveau très faible des élèves qui, pour la plupart, ne maîtrisent ni la langue arabe ni le français... A votre avis, pourquoi en sommes-nous arrivés à cette situation ? A qui la faute ? Aux élèves qui ne sont pas intelligents, aux enseignants qui ne sont pas compétents ?


 Le problème de la langue est très complexe en Algérie, par rapport aux pays voisins. Le complexe de la langue a envahi tous les secteurs de la société. La problématique de la langue est un pur produit de rapport de force dans le champ politique algérien, hérité du mouvement national. L’école comme appareil idéologique devient donc otage de ces rapports de force d’intérêt et de revanche entre la fraction arabophone et francophone. La politique volontariste et populiste de l’arabisation a mutilé et séquestré un secteur aussi sensible dans un Etat-nation en pleine construction. Cet héritage conflictuel, comme je l’ai déjà signalé, est dû à une histoire non élaborée, qui devient à son tour transgénerationnelle ; c’est-à-dire des traumatismes, des conflits, des mythes non soumis à une analyse académique, qui se transmettent d’une manière inconsciente, d’une génération à une autre. Cette situation de cause à effet est un indicateur déterminant dans les crises qu’a vécues et risque de vivre toujours la société algérienne. L’Algérie a raté un moment historique pendant l’indépendance ; institutionnalisation de la diversité culturelle et linguistique comme richesse inépuisable. Donc, incriminer les élèves ou les enseignants n’a aucun sens. L’éducation est un phénomène social total. La responsabilité est partagée, mais à des degrés différents. La pauvreté et la richesse du marché linguistique dans l’école algérienne ne peuvent être appréhendées que par son aspect sociologique ; l’école est reproductrice des inégalités sociales et linguistiques. La situation actuelle ne favorise que des gens déjà favorisés en termes de volume de capital culturel, économique, social et symbolique. L’ouverture des écoles privées, l’accès aux lycées internationaux et des formations informelles (des cours supplémentaires extra-scolaires par des enseignants), et peut-être des universités privées prochainement, sont l’œuvre d’une conscientisation de catégories sociales déjà favorisées, qui se sont démarquées d’une école qui, à leurs yeux, n’assure pas un meilleur avenir pour leurs enfants. Cette mosaïque dans l’espace scolaire algérien en pleine mutation anomique (massification immaîtrisable, violence physique, verbale et sexuelle, laxisme...), crée des modes de socialisation conflictuelle, accentuant davantage les inégalités d’accès à la langue, notamment étrangères et à des filières supérieures, du coup, l’inégalité d’accès au marché du travail et au positionnement social. Ces inégalités sont les sources d’un désarroi presque généralisé d’une jeunesse majoritaire, issue de l’école publique. La fuite continuelle des jeunes compétences et les harraga sont des mouvements sociaux de contre hégémonie.

Entretien réalisé avec Nabila Amir. EL WATAN


18/01/2015
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Anis OUHENIA : Pianiste en herbe


Anis OUHENIA



Pianiste en herbe

 


Dix ans, élève de première année moyenne, et déjà mélomane ! Le petit Anis a commencé à apprécier la musique dès six ans. Pour ses anniversaires, il demande toujours qu'on lui offre des instruments de musique : guitare, flûte, ocarina…  Mais, chaque fois qu'on l'emmène faire un tour dans un magasin de jouets, il choisit  souvent un piano sur lequel il pianote toute la journée jusqu'à énerver ses parents qui n'en pouvaient plus d'entendre la cacophonie de notes assourdissantes.

 

Mais, petit à petit, Anis et la musique font corps et son apprentissage musical va crescendo.  Si bien qu'un beau jour ses parents découvrent définitivement que leur enfant est un passionné de musique.

 

Cet engouement pour la combinaison des sons musicaux est d'autant plus généreux que le petit pianiste a deux camarades de classe, Wassim et Massi, qui ont le même goût prononcé pour le 4ème art.

 

Évidemment, cet enthousiasme ne s'arrête pas là. Anis, garde jalousement dans sa tirelire ses économies pendant plus d'une année jusqu'à amasser la somme nécessaire pour acheter un piano électrique. Cette acquisition personnelle amplifie sa tendance vers l'harmonie musicale. Il s'attaque aussitôt à interpréter des œuvres connus (musiques de films entre autres) et  ne tarde pas à composer des morceaux inédits vraiment agréables à l'ouïe. On ne se lasse pas de voir ses petits doigts courir rapidement sur les touches blanches et noires pour nous offrir des sons harmonieux qui emplissent mélodieusement l'atmosphère alentour.

 

Assurément doué pour la musique, notamment le piano, Anis est parti pour atteindre la perfection dans le domaine artistique. Nous lui souhaitons de se réaliser dans cet univers comme il réussit dans ses études brillantes.

 

Lem

 

 

 

 

 

 


06/10/2014
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