Entre FAIRE SAVOIR et SAVOIR-FAIRE
Dans les pays sous-développés, ce qui caractérise les
responsables c’est la satisfaction ostentatoire affichée quand ils présentent
leurs bilans d’activités aux citoyens : Aucune lacune n’est mentionnée, aucune
insuffisance n’est reconnue. Tout est pour le mieux dans le meilleur des
mondes !
Or, le citoyen, ne se nourrissant pas de chiffres, est loin
d’être aussi satisfait que le responsable en question parce que c’est lui qui
est confronté dans la vie de tous les jours aux mille et une épreuves
imméritées.
Faut-il donc penser que le dirigeant a menti en exposant
son bilan ? Non, loin s’en faut ! Les chiffres avancés sont exacts.
Il a simplement omis de dire aux contribuables trois choses :
1- Combien a-t-il dépensé pour réaliser le programme en
question ;
2- Combien de temps a-t-il mis pour achever cette
œuvre ;
3- Et surtout, combien de projets n’a-t-il pas réalisés et
pour lesquels l’État l’avait chargé de mener à bien.
Impéritie dites-vous ? En effet, ce qui caractérise
les pays sous-développés, c’est la présence de cette grossière et mortelle
impéritie dans tous les secteurs et à tous les niveaux. Sinon, comment
expliquer que depuis belle lurette, la logique, le bon sens, la rationalité,
sont remisés aux vestiaires ?
Ceci expliquant cela, il faut reconnaître que l’échelle des
valeurs dans les pays sous-développés réside seulement dans la différence entre
les bons médiocres et les mauvais médiocres.
C’est ainsi qu’on peut y trouver des mauvais mais bons ;
des mauvais mauvais ; des bons
mais mauvais ; des bons bons...
Mais dans tous les cas de figure, même avec les bons bons, la dragée est
toujours amère et difficile à avaler !