Azoulophobie ? Tamazight entre le chaud et l’effroi
Azoulophobie ?
Tamazight entre le chaud et l’effroi
La Journée internationale de la langue maternelle fut proclamée par l’Unesco le 21 février 2000. Ce même 21 février, en 1952, cinq étudiants de Dacca ont donné leur vie afin que le Bangla soit nommé langue officielle dans ce qui était à l’époque le Pakistan oriental, et qui est devenu le Bangladesh après la guerre de libération.
L'usage de la langue maternelle, ou natale, est un droit naturel et immuable. Ce n’est pas un hasard si dans « maternelle », on entend « ma terre », ce qui signifie que le langage légitime d’un pays est celui qui est intimement rattaché au terroir. La langue maternelle, bien plus qu'un droit culturel, est un souvenir de jeunesse et la perpétuation de la mémoire des ancêtres.
Qu’en est-il donc de la langue Tamazight en Algérie ? Disons-le franchement, elle est menacée de disparition si l’État ne décide pas de prendre de meilleures dispositions pour la préserver, la protéger et la promouvoir. Or, cette langue maternelle, plusieurs fois millénaire, n’a pas retenu une attention soutenue des pouvoirs publics qui utilisent la langue de bois — de boa ? — pour engloutir cette revendication linguistique dans... un trou noir troublant.
Une culture de paix ne peut se construire que dans un espace où tout le monde a le droit d’utiliser sa langue maternelle pleinement et librement dans toutes les différentes circonstances de la vie.
La langue tamazight à l’école ? Engluée dans des considérations absconses, le slogan devient plutôt tamazight a les colles. À quand donc le gommage des colles pour permettre à tamazight de…décoller ?
À bon entendeur, c’est lu !
Azul u tanemmirt.
Lem