SOUK EL TENINE AMITIÉ… ET LES CAMARADES RIENT
SOUK EL TENINE
AMITIÉ… ET LES CAMARADES RIENT
« Un ami… rien n’est commun que le nom, rien n’est plus rare que la chose » (Jean de La Fontaine).
A Souk El Ténine (wilaya de Béjaia) vit un couple quinquagénaire d’amis de tous les instants qualifiés par leur entourage d’inséparables - à l’instar des psittacidés du même nom - ou, parfois, de frères siamois.
En effet, ces deux compères ne se quittent pratiquement pas durant toute la journée. Quand on rencontre Mustapha, on est sûr de le voir escorté par son alter ego Hocine ; et quand on croise Hocine, on est certain de voir aussitôt apparaître Mustapha.
Ce qui caractérise ces deux potes, c’est la mine réjouie qu’ils affichent en toutes circonstances. Et, où qu’ils aillent, ces deux gais lurons se déplacent toujours ensemble ; au marché, en ville, à la plage…vous ne les verrez jamais l’un sans l’autre. On ne serait pas étonné de les voir dans une cafétéria ou dans un restaurant prendre un café dans la même tasse ou manger dans la même assiette.
Dans les manifestations sportives régionales ou nationales, notamment les semi-marathons, auxquelles ils participent assidûment, ils courent à la même hauteur, au même rythme, sans dépasser l’autre. Peu importe leur classement, l’essentiel est de terminer le parcours et de franchir la ligne d’arrivée… ensemble, le sourire aux lèvres et les yeux pétillants de la satisfaction suprême d’avoir encore une fois prouvé leurs attachements.
Deux fois par semaine, ils se retrouvent avec nombre de coureurs dans une plaine non loin de la ville où ils s’entraînent en effectuant des footings à la même allure, avec le même sourire, la même attitude qui forcent l’admiration des autres sportifs.
Seules leurs fonctions respectives ont réussi à les séparer pendant les horaires de travail. Mais pas forcément, car le téléphone est là pour suppléer cet éloignement temporaire.
Belle marque d’affection par les temps courts qui courent où l’indifférence vis-à-vis de son semblable est devenue une règle au mépris de la morale ; où « après moi le déluge » est le principe égoïste répandu ; où l’amour de la haine est érigée en crédo…
Pourtant, être bon, humble et joyeux est à la portée de tout un chacun ; il suffit de vouloir pour avoir ce pouvoir…
On devrait prendre de la graine de cette leçon d’amitié de ces deux bons camarades. Mustapha et Hocine, potes dans la vie, potes au paradis. Au fait, la dernière syllabe du prénom Hocine est « cine » qui signifie en berbère « deux ». Sans commentaire.
Lem