ACTUEL


Si El Mahdi Benmahdi, un sage nous a quittés


 

SI EL MAHDI BENMAHDI,

 

UN SAGE NOUS A QUITTÉS

 

 

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Qui ne connait pas si El Mahdi Benmahdi à Aokas, où il s’est établi depuis plus d’un demi-siècle, et dans toute la région de Kherrata, son village natal ? Après une longue carrière en qualité d’enseignant de langue arabe dans la belle station balnéaire du Sahel, le défunt a vécu une retraite bien méritée avant de tirer sa révérence à l’âge de 91 ans.

 

Ses anciens élèves, aujourd’hui cinquantenaires pour la plupart, se souviennent de cet instituteur sévère, mais juste, auprès duquel ils ont appris les rudiments de la langue d’Ibn Al-Arabi.


Respecté, et honoré à plusieurs reprises, si El Mahdi ne rechigne pas à engager un débat autour des religions avec les jeunes qui apprécient l’ouverture d’esprit de ce sympathique patriarche.

 

Parlant en berbère, en arabe ou en français, selon le sujet traité, si El Mahdi ponctue souvent ses arguments à coups de versets du Coran qu’il connait par cœur. Par ailleurs, il a dirigé maintes fois des prières dans diverses mosquées et béni des mariages dans un grand nombre de foyers.

 

De par son aura, si El Mahdi faisait partie du décor de la charmante localité d’Aokas. Son image est devenue familière et son engouement pour la pêche à la ligne, proverbial. Plusieurs anecdotes relatives à la manière de prendre les poissons, où si El Mahdi tient le rôle principal, se racontent pour le plus grand plaisir des amateurs d’humour. Le cher et regretté disparu avait coutume de dire : « Quand je lance ma ligne dans l’immensité bleue, j’ai conscience que je tourne le dos aux Arabes, et mon cœur s’en trouve toujours apaisé ».

 

La foule nombreuse accompagnant le défunt à sa dernière demeure est un ultime hommage de la population à cet homme qu’elle tient en grande estime.

 

Si El Mahdi Benmahdi est allé au ciel après une vie bien remplie au service d’autrui. Sans nul doute, il doit être assis à la droite du Seigneur. Il le mérite. Adieu frère, adieu père, adieu grand-père ; à Dieu nous appartenons, à Dieu nous retournons…

 

Lem


05/04/2016
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Entre responsable des missions et démission responsable

 

Entre responsable des missions

 

et démission responsable

 

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Sous d’autres cieux, si un responsable faillissait,  il prendrait illico la porte de la sortie en reconnaissant lui-même sa carence, et en présentant aussitôt sa démission pour laisser la place qu’il faut à l’homme ou à la femme qu’il faut.

 

Qu’en est-il chez nous ?

 

Chaque fois qu’une lacune est mise à nu, le responsable incriminé s'empresse toujours de trouver une raison à sa déficience. « Parce que ceci, parce que cela… » ne cesse-t-il de répéter pour se justifier.

 

À l’entendre ratiociner ainsi, il faudrait, non pas le blâmer pour manquement à son devoir, mais le féliciter pour avoir compris, après coup et après coûts, l’origine de la catastrophe.

 

Que dire donc de ces chefs qui, tels des éléphants, entrent dans un magasin de porcelaine  en détruisant tout sur leur passage et en clamant à qui veut l’entendre qu’ils sont pour les citoyens des cas sûrs, alors qu’ils ne sont en vérité que des cas rances qui sont à l’origine de pas mal de cassures ?

 

Que dire de ces seigneurs et maîtres qui se comportent en saigneurs et qui considèrent que le citoyen est un centimètre ?

 

Que dire de ces responsables qui montrent du doigt les responsables d’une faute grave commise en exécutant pourtant leur ordre, puis leur contrordre entraînant leur désordre ?

 

Gouverner c’est prévoir, dit-on. Dans « prévoir », il y a « pré » et « voir », c'est-à-dire « voir de près »

 

Si tous les responsables, à tous les niveaux, voyaient de près de quoi il retourne dans leurs services, leurs intelligences s’exerceraient alors, non pas pour trouver la raison d’une insuffisance, mais pour évaluer l’insuffisance de la raison….

 

Lem


05/03/2015
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Bonne Année 2Miel15

Bonne Année 2Miel15

 

 

 

 

 

Que la vie permette de jouir en toute liberté de l’avis

 

Que la fraternité rassemble frères et « çœurs »

 

Que le travail apporte beaucoup de bonheur de bonne heure

 

Que l’amour entre les êtres soit grand et vigoureux comme les hêtres

 

Que la Patrie soit dans les âmes et les cœurs bien pétrie

 

Que les parents soient avec les enfants plusieurs fois par an

 

Que le mari soit un homme et non pas infâme pour sa femme

 

Que la femme aime l’époux sans chercher les poux

 

Que le passé soit présent sans être repassé

 

Que la fille, la sœur, l’épouse et la mère ne souffrent pas de l’amer

 

Que les Arts ne riment plus avec lézards

 

Que les paix dans le monde remplacent l’épée

 

Que toutes les valeurs soient protégées des voleurs

 

Que l’union ne fasse plus la farce

 

Que la terre redevienne un territoire plat, net

 

Et que l’Algérie rie, rie, rie, rie, rie, rie, rie…

 

 

Lem


31/12/2014
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QUAND « CHAT » NE VA PAS, « CHAT » NE VA PAS !

 

QUAND « CHAT » NE VA PAS, « CHAT » NE VA PAS !

 

 

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« Lektouta » (Les chats) est un film Algérien de Abdelghani Mehdaoui avec Hadj Abderrahmane (l’inspecteur Tahar) et Yahia Ben Mabrouk (l’apprenti) datant de 1979. C'était la dernière apparition du célèbre duo dans un long métrage. Ce film a été censuré par l’ex RTA (30 minutes de scènes supprimées) car jugé politiquement non- correct. Film à voir et à revoir.

 

 

 

Dans ce long métrage, la majorité des maux sociaux qui nous tourmentent aujourd’hui sont dénoncés à travers les dialogues, les scènes comiques ou dramatiques, les images…

Ainsi, le problème de la femme bafouée, la saleté repoussante, le travail mal fait, la corruption active, l’hypocrisie révoltante, le mensonge éhonté,  le trafic en tout genre, le pouvoir d’achat de misère, la délinquance juvénile,  la violence incontrôlée, et tout le toutim, sont dévoilés au fil de la trame et du jeu des acteurs.

 

 

 

Le film a été tourné en 1979, il y 35 ans ! La sonnette d’alarme a donc été tirée depuis presque quatre décennies ! Si, depuis ce temps-là, on s’était attelé à éradiquer chaque année un fléau, on serait aujourd’hui en train de vivre dans un paradis. Or, à l’époque, on croyait dur comme « enfer » qu’il n’y avait pas le feu… Et aujourd’hui, devant les faits incendiaires, on ne sait plus comment éteindre les vœux…

 

 

 

Ces derniers temps, des déclarations publiques tous azimuts sont réitérées pour dire qu’il y a urgence à prendre des mesures pour mettre fin aux… maux nés qui circulent à un taux élevé.

 

 

 

Ces gouverneurs, qui n’ont pas su prévoir, font des annonces tonitruantes pour cacher ce qu’ils ont gâché ; fuyant leurs responsabilités, ils continuent à jouer à « gâche-gâche »…

 

 

 

Lem


29/10/2014
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GORGES DE KHERRATA QUAND LE PASSÉ FROISSÉ N’EST PAS REPASSÉ


GORGES DE KHERRATA


QUAND LE PASSÉ FROISSÉ N'EST PAS REPASSÉ



                                                                      



Les gorges de Kherrata dites du « Chabet El Akhra » (Gouffre de l'au-delà) sont parmi les plus belles du monde. Je dis bien du monde ! Or, or, or…


S'il y avait une bonne volonté, elles seraient déjà inscrites par l'Unesco sur la liste du patrimoine mondial. Or, or, or…


Ces gorges gardent jalousement dans leurs entrailles des vestiges et des souvenirs liés au soulèvement du peuple algérien (8 Mai 1945) et à la période de la lutte pour le recouvrement de l'indépendance (1er novembre 1954/1962). Or, or, or…


Outre donc l'attrait touristique irrésistible exercé sur les visiteurs, ce site est chargé d'histoire est un musée à ciel ouvert. Or, or, or…


Il n'y a pas si longtemps, ces gorges étaient bien entretenues : les parapets bien construits ne présentaient pas la moindre brèche, la route bitumée ne laissait voir aucun nid-de-poule ni le plus petit trou ou creux. Or, or, or…


Aujourd'hui, ce grand canyon long de sept kilomètres est jonché de détritus, de gravats, d'immondices, d'ordures de toutes sortes ; les murets (garde-fous) sont si détériorés qu'ils ne peuvent plus empêcher les usagers de la route de tomber dans le vide ; le ruban routier est tellement dégradé que les véhicules sont obligés de slalomer pour avancer ; l'incinération à ciel ouvert des ordures produit une fumée épaisse, âcre et étouffante qui arrive même à pénétrer dans les habitations voisines…


L'Algérie pays riche, dites-vous ? De quelle richesse parlons-nous ? Oui, on a tout pour réussir. Or, or, or…


En tout cas, il faut savoir que la véritable richesse réside dans le passé glorieux de nos martyrs et de notre histoire plusieurs fois millénaire, et non pas dans la corruption et les… ors durs.


Lem


28/09/2014
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PAUVRE PAYS RICHE !…


PAUVRE PAYS RICHE !…

 

 

 


Sais-tu qu'avec les nouvelles mesures satellitaires il est établi que nous avons 1600 km de côtes, et non 1200 ?

 Oui, je le sais. Mais ça nous avance à quoi puisque nombre d'Algériens vont passer leurs vacances en Tunisie et que les touristes étrangers boudent notre pays ?...

 

 

 Sais-tu que notre pays possède une richesse inestimable dans la jeunesse de sa population ? En effet, un jeune est non seulement une richesse physique, mais aussi une richesse intellectuelle.

 Oui, je le sais. Mais à quoi ça nous avance puisque nos jeunes sont noyés dans le chômage, dans la drogue, dans l'oisiveté, dans la délinquance ; et pire, devenus haragas, ils sont souvent noyés dans la mer en tentant de quitter leur pays pour rejoindre clandestinement l'Europe ?

 

 

 Sais-tu que notre terre est très fertile, si bien que si tu jettes derrière toi le noyau d'un fruit que tu viens de manger, tu trouveras le lendemain à cette place une radicelle qui commence à pousser ?

 Oui, je le sais. Mais à quoi ça nous avance puisque nos dirigeants font des conseils de ministres pour importer des céréales et des plantes potagères ?...

 

 

 Sais-tu que la présente rentrée scolaire a accueilli plus de 8 600 000 élèves tous cycles confondus, soit près du quart de la population totale ?

 Oui, je le sais. Mais à quoi ça nous avance puisque le niveau scolaire chez nous est décrié, et que certains spécialistes n'hésitent pas à parler d'école sinistrée ?

 

 

 

Sais-tu que l'Algérie, appelée ailleurs « pays du soleil », bénéficie de 300 jours de soleil par an contrairement aux pays européens qui n'en disposent, eux, pour la même période, que de 6O jours seulement ?

 Oui, je le sais. Mais à quoi ça nous avance puisque ceux qui n'ont que 60 jours de soleil profitent beaucoup plus que nous en exploitant cette étoile qui est la principale source des différentes formes d'énergies renouvelables ?...

 

 

 Sais-tu que notre pays est très vaste, et qu'il fait environ quatre fois la superficie de la France ?

 Oui, je le sais. Mais à quoi ça nous avance puisque nous avons quatre fois plus de saleté, quatre fois plus de chômeurs, quatre fois de pauvres, quatre fois plus de malades, quatre fois plus… de moins ?

 

 

 Sais-tu que… ?

 Arrête ! Depuis tout à l'heure tu ne sais plus dire que « sais-tu, Sais-tu », c'est tout ! A propos, sais-tu que nous passons notre ton à faire savoir au lieu de passer notre temps à savoir faire ?...


Lem


17/09/2014
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MIGRATION INTELLECTUELLE EN ALGÉRIE

Contribution

 

MIGRATION INTELLECTUELLE EN ALGÉRIE

 

                                 « Toute vérité imposée

                                                  n’est qu’un mensonge déguisé »

                              ( Sammuel Adolph)

 

 

La problématique communément appelé dans les discours journalistiques et politiques « fuite de cerveaux », ou la migration intellectuelle dans le langage des sciences sociales ne date pas d’aujourd’hui. Au contraire elle est ancienne, ayant une relation directe aux types de dominations successives qu’a connues l’Algérie moderne, notamment depuis le 19éme siècle.  Les contextes historiques de la migration intellectuelle algérienne avec toutes ses catégories et typologies depuis cette période du 19eme siècle sont différents et différenciés par les parcours et les trajectoires migratoires. Le point commun transversal entre ces contextes historiques coloniaux et postcoloniaux est la nature des dominations politiques et idéologiques holistes que ces intelligentsias ont subis en tant que postures sociales et porteuses de savoirs. Des dominations hégémoniques qui sont dans leur essence incompatibles avec les vocations professionnelles et sociales des intellectuels.

 

L’absence, l’oubli et la crise du sens

 

On peut confirmer que la migration intellectuelle algérienne[1] malgré son importance numérique dans l’histoire et ses enjeux géopolitiques contemporains entre E(e)tats, qu’elle est restée jusqu'à nos jours, pour reprendre le langage de Abdelmalek Sayad, une catégorie-objet soumise au silence[2]. Un silence problématique à la fois dans le champ politique et académique de l’Algérie indépendante, à l’exception de rares études sur commande de la tutelle de l’enseignement supérieur réalisées par certains universitaires. Il s’agit exclusivement d’une étude réalisée sur les boursiers algériens à l’étranger par un groupe de chercheurs au CREAD (Ali El Kenz, Mohammed Benguerna et Hocine Khelfaoui[3]) commandée par le regretté Mr Djilali Liabès alors ministre de l’éducation nationale à l’époque. Un autre rare document réalisé par Mohammed Ferhi sur la formation à l’étranger pendant les années 1970/1980 accompagné par des statistiques détaillées.

Même le dernier recensement de population (RGPH) de 2008 n’a pas introduit cette dimension de la migration intellectuelle dans son questionnaire. Le CNES, conseil national social et économique a publié deux documents publiquement accessibles (2003/2004) sur cette question mais avec des références statistiques générales et non précises, inspirées des autres travaux réalisés par des pays étrangers notamment de l’OCDE.

La question de quantification de cette problématique n’a jamais été intentionnellement parlant y compris dans l’université un objet construit avec un intérêt purement scientifique. Le problème devient problématique dans le sens ou il y a un inconscient académique et un refoulé politique qui paralysent la genèse de l’intérêt scientifique et la volonté politique pour affronter cette dure et complexe réalité de l’histoire nationale qui touche la matière grise algérienne. Une histoire qui va se compliquer davantage pendant les années 1990 où des centaines d’universitaires, intellectuels, écrivains, journalistes….ont été assassinés et d’autres ont subi l’exil vers l’étranger ou un exil intérieur dans leur propre pays, l’Algérie.

 

Faut-il signaler qu’aucune statistique officielle n’est disponible sur le nombre de compétences professionnelles algériennes qui ont quitté l’Algérie, surtout pendant les années 1990 pour s’installer dans d’autres pays plus attractifs.

 

Cette absence de quantification va alimenter des spéculations journalistiques et politiques autour de cette problématique restée jusqu'à maintenant dans le silence totale. Tellement la nature à horreur du vide, tout le monde peut être expert en la matière, ce qui complique davantage la compréhension du phénomène et alimente l’absence et l’oubli.  On peut confirmer que la problématique de la mobilité internationale des compétences algériennes n’est pas un problème de mesure mais une question de sens. Tant qu’on ne dispose pas d’indicateurs qualitatifs et que les universités et les centres de recherches en sciences sociales ne produisent pas de connaissances accumulatives sur le sujet, la mesure statistique ne peut que renforcer l’illusion de la connaissance sous forme d’une ignorance institutionnalisée sur la question. Au lieu de mesurer le réel, on crée de l’illusion sur la question, présentée comme savoir absolu, évident, indiscutable et légitime pour une large « consommation publique ». Cette même illusion perdue prend une dimension mémorielle transgénerationnelle institutionnellement reconnue, empêchant par la suite toute forme de ruptures et de compréhension de l’histoire réelle de la société. 

Les risques sont majeurs pour une société otage de ses antagonismes et contradictions sociales, tant que toutes les conditions sociales assurent la reproduction de ses propres illusions perdues sous formes de vérité absolue. Tous les fanatismes trouvent leurs origines dans cette posture de la mémoire non élaborée incapable de se transformer en Histoire assumée. De ce point de vue, l’absent se transforme en objet désiré et fantasmé par des personnes comme le confirme la psychanalyse. Dans certaines conditions historiques, l’absent a ses fonctions sociales de remèdes face aux vides et à l’absence de perspectives d’épanouissement sociale et politique. L’émigration intellectuelle algérienne trouve son sens dans cette perspective épistémologique de l’inconscient collectif. Ceci explique la formation structurelle des foyers migratoires, alimentant continuellement les prédispositions des algériens à l’émigration.

 

La dynamique historique : otage des deux ignorances

 

Comment une société de croyance musulmane sensée "sacraliser" le savoir et ses porteurs arrive à assassiner en « masse » ses intellectuels, notamment pendant les années 1990 ?  Quel sens peut-on donner à cette fuite des compétences algériennes qui date depuis plus d’un siècle et demi ?  

Il s’est avéré que le mouvement migratoire des intellectuels des années 1990 n’est qu’un aboutissement des déterminants socio-anthropologiques et idéologiques transgénérationnels, restés refoulés et soumis au silence par l’idéologie unanimiste imposée à la société depuis l’indépendance.

La problématique de la migration intellectuelle algérienne est atypique vu son caractère structurel. Il ne s’agit pas de problème de salaires, ni de logements mais de la problématique de l’affirmation de soi-même et du « Je » pensant réflexif en toute liberté loin des contraintes communautaristes et idéologiques étouffantes à toutes démarcations autonomes, chères pour tout intellectuel jaloux de sa vocation professionnelle et de son identité personnelle. C’est la dynamique historique propre à la société algérienne caractérisée par un système social communautariste, renforcé par une idéologie politique unanimiste depuis l’indépendance pour empêcher toute tentative de la formation des sujets-pensants et autonomes. Ces conditions structurelles empêchent la formation autonome du champ de la connaissance et de ses porteurs. Il ne peut y avoir d’intellectuels/ intelligentsias/ élites sans conditions préalables de liberté et d’autonomie. Même les sciences sociales en Algérie, sensées être des sciences du sens et de la conscience ont été depuis les années 1970 domestiquées, incapables de rendre intelligible cette réalité socio-anthropologique algérienne que le regretté professeur Mohammed Arkoun a qualifié d’ignorance sacralisée et d’ignorance institutionnalisée[4]. Ce sont deux idéaux-types d’analyse, fruits de la dynamique historique propre de l’Algérie et de tout les pays du Maghreb. Ces déterminants anthropologiques prennent en otage toute dynamique historique réflexive où le sujet pensant autonome est posé au centre de toute dynamique historique nouvelle. La reproduction sociale autour de cette équation anthropologique (deux types d’ignorance Arkounien) met entre autres les intellectuels[5] et tous les autres champs sociaux dans des postures d’externalités et d’aliénation à leurs propres histoires et à l’Histoire de toute la société. C’est dans ces conditions anthropologiques latentes que l’émigration algérienne est toujours structurée en « foyers migratoires dormants » sous forme d’une pépinière de compétences formées ou en formation, prédisposées à saisir toute opportunité à l’émigration et à l’aventure internationale.

L’exil et les retours de l’intelligentsia algérienne sont déterminés par cette réalité anthropologique. Ce ne sont pas les conditions économiques qui mettent cette dernière dans des situations d’auto-marginalisation et d’exclusion systématique. Il s’agit plutôt des conditions de reproduction historique des contraintes sociales et idéologique hégémoniques. Les modes référentiels et formes identitaires hégémoniques de type « Nous » sont par essence des conditions sociales réelles qui entravent l’émergence de l’intelligentsia autonome et de la structuration réflexive du champ intellectuel en Algérie. La réalisation de soi-même réflexif, reste otage de cette reproduction sociale des deux types « arkounien » de l’ignorance. Libérer l’histoire c’est avant tout connaitre les conditions historiques de cette histoire en tant que construction humaine.

Le syndrome de la maladie du pouvoir

 

Comme nous l’avons souligné plus haut, la problématique de la migration intellectuelle algérienne est complexe. Il s’agit d’une dynamique historique propre à l’Algérie qui se trouve toujours piégée par ses propres contradictions et choix politico-économiques entamés depuis l’indépendance, loin de toute forme de concertations et de partage de pouvoirs.

Le syndrome de la maladie du pouvoir et de sa confiscation est un problème « Algéro-algérien », trouvant sa signification dans cette équation anthropologique. Les intellectuels, écrivains, dramaturges, artistes engagés, islamologues …. qui ont tenté ou osé expliciter cette réalité anthropologique latente ont subi soit l’exclusion systématique ou l’assassinat (le cas des années 1990). La lutte est infernale. Les exils « intérieurs » et « extérieurs » des intellectuels algériens ne sont pas un choix libre mais une situation subie. La structure du nationalisme comme pur produit de l’histoire du mouvement national se trouve après l’indépendance en crise de régulation et de médiation politique, puisque des pratiques politiques et idéologiques unanimistes sont imposées dès l’indépendance. Des sociétés civiles savantes, universitaires, écrivains… qui se voulaient autonomes dans leurs vocations professionnelles et identité personnelle se trouvaient systématiquement entre deux choix ; être un « organique » ou un « exilique ». Cette deuxième posture, coûte très chère, puisqu’elle a mit les intellectuels de lumière depuis l’indépendance dans un processus de marginalisation, de déprime, d’auto-marginalisation, de pénalisation…bref, tous les noyaux durs des élites intellectuelles formées dans la douleur pendant la période coloniale et postcoloniale se trouvent incapable de s’autonomiser sous forme d’ordres professionnels autonomes par rapport au politique dominant. Le résultat ; on assiste actuellement à une crise aigue dans toutes les professions intellectuelles. Les fonctions politiques de la rente pétrolière assurent le déguisement de cette crise et reproduit systématiquement le piège historique ; la régulation et la médiation politique par la violence.

 

Diagnostics croisés comme remède

 

Toute mesure passe avant tout par des diagnostics croisés, sérieux et une évaluation par des élites intellectuelles et politiques qui sont alimentées par le bon sens et l’éthique dans leurs pratiques professionnelles respectives. L’urgence ne règle pas les problèmes complexes. Complexe par une dynamique nationale, régionale et internationale. Il y a un marché mondial des compétences qui ressemble à un marché international des sportifs de haut niveau. Ce n’est pas par un discours politique volontariste que le problème sera résolu. Tout est lié à la symbolique politique, à la notion de l’autorité politique et à la volonté de modifier la raison d’État qui est caractérisée toujours par une maladie du pouvoir et de sa confiscation. Plus d’ouverture, de liberté d’entreprendre et de gouvernance transparente et participative feront peut être graduellement l’affaire, au moins pour stabiliser l’existant, puisque les retours sont liés au préalable à cette dimension nationale Algéro-algérienne.

De ce point de vue, la méconnaissance de l’ampleur et les impacts de cette problématique, beaucoup relatée notamment par la presse privée algérienne amplifie davantage l’aliénation de toute la société à son histoire. Il s’agit d’une mémoire, d’un imaginaire et d’une culture orale qui vont s’instaurer comme une dépendance pathologique au passé et comme une inertie collective mettant sa substance intellectuelle collective dans un transcendantal historique. Du coup, des phénomènes sociaux vont se reproduire inconsciemment par l’ensemble des groupes sociaux d’une manière transgénerationnelle. Tant que les mécanismes de domination politique holiste persistent, ils mettront toujours l’ensemble des personnes dans des postures de « mises en scènes », fautes de conditions d’être soi même, collectivement reconnu et politiquement institué.

 

KHALED Karim. Sociologue, chercheur au CREAD

 



[1] KHALED Karim, « La mobilité forcée des intellectuels algériens ».  El Watan –Idées-Débats- du 07-11-2009.

[2] Il s’agit des rares analyses sociologiques sur la migration intellectuelle algérienne dans ces contextes historiques réalisées par le Professeur Aissa Kadri, entre autres, «Générations migratoires : Des paysans déracinés aux Intellectuels "diasporiques" », Revue Naqd, n°26/27, 2009

[3] Je rends hommage à cet éminent sociologue des sciences, des cadres et des élites professionnelles mort le 30 mars 2013dans un anonymat presque total. Ses passages au CRASC et le CREAD ont été une valeur joutée pour ces centres de recherches, respectivement en anthropologie et en économie.

[4] KHALED Karim, « Mohammed Arkoun : Une lumière entre l’ignorance sacralisée et l’ignorance institutionnalisée ». El Watan- Idées-Débats- du 20-09-2010.

[5] KHALED Karim, « Exil et errance des intellectuels algériens », El Watan- Idées-Débats- du 04-07-2011.


08/07/2014
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Association Assirem Gouraya : au service de l’environnement

 

Association Assirem Gouraya

Au service de l’environnement

 

 

 

Dernièrement, l’association Assirem gouraya a organisé un trekking écologique (randonnée de plusieurs jours) dans les communes d’Ait-Smail et de Tizi N’Berber en vue de sensibiliser les populations sur les dangers des feux de forêt.

 

M.Rabhi, président de l'Assirem de Gouraya, souhaite à travers « La Cité » et l’exposé suivant tirer la sonnette d’alarme sur ce phénomène réellement nuisible à l’environnement.

La wilaya de Béjaia s’étale sur une superficie 326 126 ha, et cette richesse est souvent menacée par des incendies d’origine naturelle et humaine. C’est pour protéger cette même richesse que l’association Assirem Gouraya tente d’analyser le problème sous tous les plans tout en projetant d’organiser des actions dans le cadre de la Journée Mondiale de l’Environnement.

 

Le feu de forêt en quelques mots

Les feux de forêt ou incendies se déclarent dans une formation végétale, généralement de type forestière (forêts de feuillus ou de conifères), ou subforestière (garrigues, maquis…). Ces incendies peuvent être d’origine naturelle ou humaine, volontaires, criminels, mais la plupart sont la conséquence d’une imprudence (mégot, barbecue, feu de camp, feu d’artifice…).

 

Facteurs et causes des incendies de forêt

Le déclenchement d’un feu a besoin d’une source de chaleur (flamme, étincelle, mégot), d’oxygène (vent) et de combustible (végétation dans le cas d’un incendie de forêt). La végétation sur le territoire de la wilaya de Béjaia est particulièrement combustible, surtout pendant l’été à cause de l’état sec des sols et des végétaux.

 

Pourquoi les forêts sont-elles sensibles aux incendies ?

Une partie de l’eau contenue dans les tissus des plantes (le combustible) est évaporée en période de forte chaleur et de sécheresse. Ces plantes, souvent, sont en contact avec l’air et l’oxygène (le carburant) qui est un mélange hautement inflammable. En été, certaines plantes comme les herbacées terminent leur cycle de vie ou, comme les pins, perdent leurs aiguilles pour diminuer leur masse foliaire. Ce sont des matériaux hautement combustibles. Ainsi, une source de chaleur comme un mégot ou une étincelle peut entraîner une combustion qui peut se transformer rapidement en brasier.

 

Les causes naturelles

Dans la wilaya de Béjaia, la foudre en période automnale cause aussi un pourcentage minime d’incendies de forêt. Il y a lieu de prévoir les départs d’incendies dus à ce phénomène naturel.

 

Les causes humaines

Les causes humaines sont les plus importantes dans les départs de feux de forêt, à savoir :

- L’imprudence est responsable de 7 incendies sur 10 (mégots, barbecues…)

- Les jeux d’enfants et les travaux domestiques, l’esprit de malveillance chez certains pyromanes (50% des incendies) 

- Les accidents imprévisibles (véhicules qui brûlent, transformateurs électriques en feu…)

 

 

Les moyens de lutte contre les feux de forêt

 

Dans la wilaya de Béjaia, la Conservation des Forêts a mis en place un maillage efficace, mais insuffisant vue l’ampleur de la tâche, en créant des unités de protection des forêts là où il existe des massifs forestiers. Ces unités sont dotées de matériels et de personnes spécialisées qui interviennent dès le départ d’un feu de forêt. Seulement, cette approche ne suffit pas dans une protection efficace du tissu forestier de la wilaya de Béjaia. De ce fait, les mesures suivantes sont recommandées :

 

- Recruter des guetteurs dans les villages limitrophes des forêts pour la détection et l’alerte.

- Associer le réseau associatif dans la sensibilisation de masse par une formation encadrée par des spécialistes.

- Créer des comités de bénévolat pour l’extinction des feux.

- Ouvrir des pistes d’accès aux différents intervenants.

- Créer des unités aériennes régionales d’intervention.

 

 


Méthode d’emploi des moyens

 

- Signaler tout départ de feu par tous les moyens ;

- attaquer le feu le plus tôt possible après l’éclosion ;

- mobiliser tous les moyens des communes limitrophes ;

- utiliser à bons escient les comités de bénévolat ;

- sensibiliser en période estivale les populations à travers les médias ;

- établir pendant ces périodes estivales une carte précise sur les départs probables de feux de forêt.

 

 

Lem

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


07/07/2014
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Qu’est-ce que la DEMOCRATIE ?

 

Qu'est-ce que la

DEMOCRATIE ?



Les principes de la démocratie

 

La démocratie est une forme de gouvernement qui garantit l'égalité et la liberté des citoyens. Quelles sont les valeurs de ce système politique qui s'est imposé peu à peu ? Quels sont les enjeux actuels du débat démocratique ?


Les origines de la démocratie

L'invention de la démocratie dans la Grèce antique


La démocratie a été inventée dans la Grèce du ve siècle av. J.-C. Pour l'historien Thucydide, la démocratie est un régime politique où « les choses dépendent non pas du petit nombre mais de la majorité ». C'est ce qu'on a appelé le gouvernement du peuple (du plus grand nombre) par le peuple (par la majorité). Dans la démocratie grecque, cependant, ni les femmes ni les esclaves ne possédaient de droits civiques.


Le développement de la démocratie


Forme de gouvernement propre aux cités grecques, la démocratie réapparaît dans la Rome antique puis dans la Venise du Moyen Âge et dans l'Angleterre et les Pays-Bas de l'époque moderne. Il s'agit dans chacun de ces cas d'une démocratie oligarchique, c'est-à-dire d'un régime politique où un petit nombre de citoyens privilégiés détient l'essentiel des pouvoirs et des richesses.

Ce n'est qu'à la fin du xviiie siècle qu'une véritable démocratie se développe, tant aux États-Unis que dans la France révolutionnaire. Depuis cette date, la démocratie n'a cessé de gagner du terrain, au point de devenir aujourd'hui la forme dominante de gouvernement dans le monde.


Les valeurs de la démocratie

L'égalité civique


La démocratie implique tout d'abord l'égalité civique. Dans une démocratie, les citoyens sont tous soumis aux mêmes lois et ne se distinguent les uns des autres que par leur mérite. La pauvreté ne doit donc empêcher personne de prendre part à la vie de la cité. Le but n'est pas d'assurer les mêmes ressources à tous les citoyens mais de garantir l'égalité de tous devant la loi grâce à l'impartialité de la justice. C'est ce qu'on appelle l'État de droit.


La séparation des pouvoirs


La démocratie implique aussi la liberté. C'est la liberté reconnue et assurée de tous les citoyens, même les plus modestes, qui garantit l'existence d'un espace démocratique dans la cité. Assurer les libertés fondamentales de l'individu est donc l'une des conditions de l'existence de la démocratie. C'est le but de la séparation des trois pouvoirs : le pouvoir de faire les lois (législatif), le pouvoir de les appliquer (exécutif) et le pouvoir de les faire respecter (judiciaire). Si deux de ces pouvoirs se confondent, comme c'était le cas sous la monarchie, la liberté des citoyens, et la démocratie, peuvent se trouver menacées. C'est pourquoi la démocratie dispose d'organismes de contrôle tels que le Conseil constitutionnel en France.


Le pluralisme politique


La démocratie implique enfin que la vie politique soit organisée de façon à permettre l'expression de toutes les opinions : c'est le pluralisme politique. Il s'exprime par la tenue d'élections libres au cours desquelles le peuple élit ses représentants au moyen d'un vote (ou suffrage) universel, égal et secret. C'est le système de la démocratie représentative.


Les enjeux actuels du débat démocratique

La défense de la démocratie


La démocratie est fragile. Elle est sans cesse à défendre et à consolider, comme en témoignent aujourd'hui des sujets aussi importants que le cumul des mandats électifs ou la corruption dans les partis politiques ; car la démocratie ne peut s'accommoder de la concentration de tous les pouvoirs entre les mains de quelques « spécialistes » de la politique ni du détournement de l'argent public à des fins privées ou politiques. Une autre question, peut-être encore plus grave, est celle de l'indépendance des juges à l'égard du pouvoir : les juges sont les garants des libertés et de l'égalité devant la loi ; si un gouvernement peut ralentir ou étouffer un procès, c'est que la démocratie ne fonctionne pas encore parfaitement.


L'extension de la démocratie


La démocratie doit aussi sans cesse s'étendre car son principe est l'émancipation du genre humain.

Hier, on accordait le droit de vote aux femmes (France, 1944) ; aujourd'hui, on souhaite imposer un nombre égal de femmes et d'hommes parmi les représentants du peuple.

 

Hier on abaissait l'âge de la majorité civile à 18 ans ; aujourd'hui, en Europe par exemple, on envisage de donner le droit de vote aux jeunes de 16 ans pour les élections municipales.


Lem


19/04/2014
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PRÉSIDENTIELLE 2014 : En avant ... doute !


PRÉSIDENTIELLE 2014

 

 


En avant ... doute !

 


Le Paradoxe est une chose qui heurte le bon sens. C'est un contresens, une absurdité. Et, paradoxalement, cette singularité est devenue pour nous une chose normale à force de la trouver et de la vivre partout, dans tous les secteurs et à tous les niveaux. Qu'en en juge par les choses suivantes et leurs contraires :

 

- On parle de progrès et de réalisations ultramodernes dans les postes et télécommunications alors qu'une lettre met encore aujourd'hui dix jours pour couvrir une distance de 50 km ; or, une tortue, elle, mettrait huit jours pour parcourir le même trajet.

 

- On inonde le marché d'articles inutiles importés alors que les produits de première nécessité... Autrement dit, on baigne dans le superflu et on nage dans le «superflou».

 

- On avance des statistiques généreuses pour convaincre que notre système éducatif est une réussite totale. Or, le niveau de l'écolier continue de baisser à cause de l'école liée.

 

- On déclame avec un orgueil démesuré que notre pays aux mille et une facettes, avec ses 1600 km de côtes, son Sahara, ses montagnes, ses forêts, son soleil... est une aubaine en matière de tourisme. Or, si la mer est partout, partout est l'amer.

 

- On explique que pour sortir du sous-développement, il faut que l'objectivité, la transparence et la compétence l'emportent sur la subjectivité, la fausseté et l'incapacité, c'est-à-dire qu'il faut mettre l'homme qu'il faut à la place qu'il faut. Or, lorsqu'on se rend à la place, on ne trouve pas l'homme ; et lorsqu'on trouve l'homme, on s'aperçoit qu'il n'est pas à sa place.

 

- On assure que les problèmes concernant le travail et l'agriculture qui sont les premières richesses d'un pays sont une préoccupation de tous les instants des instances. Or, le chômage est partout, et partout il n'y a pas de chaumage.

 

- On prétend que la prise en charge des malades et la lutte contre les maladies sont une priorité permanente. Or, la typhoïde, le choléra, la tuberculose… - maladies moyenâgeuses – complètement éradiquées dans le monde, ont trouvé chez nous un terrain favorable pour réapparaître et faire des ravages. Ainsi, ces troubles pathologiques sont devenues ici des maladies « pas trop logiques ».

 

- On annonce que l'avalanche des augmentations des prix n'aura qu'une incidence toute relative sur le pouvoir d'achat des citoyens, et que les travailleurs verront bientôt leurs situations financières améliorées. Or, ces derniers – bien derniers – asphyxiés par le col très serré de leur « chemise budgétaire » constatent, au contraire, que leur salaire diminue et que le sale air augmente.

 

- On s'enorgueillit d'avoir réussi un taux d'électrification dépassant les prévisions, que le village le plus reculé reçoit le précieux jus qui est synonyme de bien-être, de progrès. Or, les pannes d'électricité sont devenues presque rituelles, les désagréments qui en résultent sont devenus un phénomène courant qui fait péter les plombs de l'usager. Et chaque fois que celui-ci disjoncte, il est pris dans une sarabande de va-et-vient sans trouver le fil conducteur qui arrêtera son long circuit.

 

- On déclare que tous les moyens humains et matériels sont mis en œuvre pour permettre au sport de prendre son envol, et de donner à la jeunesse l'occasion d'extérioriser ses prédispositions et d'étaler ses performances. Or, les règles du « je » n'ont pas changé, la réalité n'a pas encore dépassé la friction.

 

- On affirme que la culture, ensembles des connaissances qui permettent de développer le sens critique, le goût, le jugement, est une source qu'il faut soutenir et promouvoir pour garantir les développements intellectuel et économique. Or, dans les salles sales sombres, on fait du ciné mat ; dans les théâtres en pièces, on joue des comédies à sans acte ; dans les librairies et dans les bibliothèques vides, à la place de la lecture on est pris par un besoin de l'ire.

 

Or, or, or… Au fait, où sont nos ors ? Peut-être hors (circuit)…

 

Le champ des contradictions est vaste, à vous de compléter la liste. Mais que faut-il faire pour changer tout cela ? A notre avis, il faudrait que la bonne voie l'emporte sur la mauvaise voix, l'écrit sur les cris, la connaissance sur les « connaissances », la conduite toujours à droite sur la conduite à gauche même adroite.

 

Lem

 


06/02/2014
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